Dans un communiqué rendu public, le 2 juillet 2024, le Directeur de l’hôpital de référence de Sangmélima (HRS), le Pr Noah Noah Dominique informe les populations de Sangmélima et ses environs, que ladite campagne de dépistage gratuit du cancer du sein, du col de l’utérus et de la prostate, débute du mercredi 17 juillet 2024 dès 07 heures précises. Ce sera avec le concours du Centre d’oncologie du Cameroun. Cette initiative rejoint plusieurs autres qui font de l’HRS une formation hospitalière « toujours proche des populations », selon son slogan.
Cette campagne est ouverte au public sans distinction de sexe, ni de croyance religieuse. Au Cameroun, les cancers du sein et du col de l’utérus sont les plus fréquents et les plus mortels. Le premier est à l’origine du décès de 2 108 femmes en 2020. Pourtant, c’est l’une des maladies qui se soigne le mieux quand elle est diagnostiquée à temps. Le second a tué 1 787 femmes, la même année, selon les dernières estimations du fardeau mondial du cancer (Globocan 2020) publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le cancer du col de l’utérus est une pathologie due à une infection persistante causée par un ou plusieurs papillomavirus humains (HPV) oncogènes.
Pourtant, ce type de cancer est un candidat idéal au dépistage précoce : la lenteur avec laquelle une lésion précancéreuse évolue jusqu’au stade de carcinome – entre 10 et 20 ans en moyenne – laisse une fenêtre d’action importante pour le dépistage et la détection précoce des anomalies. De plus, les lésions précancéreuses sont spontanément régressives, ou curables, et les tests de dépistage disponibles sont à la fois fiables et acceptables par la population. Le dépistage de ce cancer constitue donc un enjeu fort de santé publique : on considère que 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités.
Le cancer de la prostate, quant à lui, représente 24% des cancers masculins. Rare avant 50 ans, son incidence augmente progressivement avec l’âge. C’est un cancer de bon, voire très bon pronostic, avec un taux de survie à 5 ans élevé. Cette campagne s’inscrit donc, dans la volonté de l’hôpital de réduire la morbidité et la mortalité dues au cancer.