Dans cette dynamique, un événement s’est tenu le 25 avril 2025 à la Faculté de Médecine et des sciences pharmaceutiques de l’Université de Douala. Il s’agit du premier symposium national sur la médecine holistique, placé sous le thème
Médecine holistique et phytothérapie en contexte de santé globale
organisé par le Dr Bohono Okogo Jacque Edouard, fondateur de l’Organisation des Chercheurs et Médecins Holistiques (OCMH). Cette rencontre a réuni praticiens, chercheurs et autres professionnels de santé autour des perspectives ouvertes par la nouvelle législation.
Les échanges ont mis en lumière l’espoir suscité par cette initiative législative, notamment dans la valorisation d’une approche intégrative de la santé qui englobe les dimensions physiques, mentales et spirituelles. Pour de nombreux participants, une telle vision pourrait transformer les structures de soins en espaces de guérison plus complets et adaptés aux réalités culturelles locales. La loi consacre plusieurs pratiques traditionnelles, telles que les accouchements assistés par des sages-femmes autochtones, le traitement artisanal des fractures ou encore les soins spirituels. Cependant, malgré ces avancées, les intervenants ont souligné la nécessité d’aller plus loin, en particulier sur les questions de santé mentale et de certification des savoirs empiriques.
Le Dr Etoke Richard, spécialiste en biorésonance, a rappelé l’importance d’un processus rigoureux :
Il ne s’agit pas d’opposer les médecines, mais de comprendre que chacune repose sur une vision du monde particulière. Pour structurer efficacement le secteur, nous devons élaborer des critères précis, certifier les compétences et reconnaître les sous-spécialités.
Le symposium s’est achevé sur un consensus : cette loi constitue un point de départ prometteur, mais il est indispensable de poursuivre le dialogue, affiner les normes et accompagner le changement pour répondre durablement aux besoins du système de santé camerounais.