TOUT SAVOIR SUR LA

Mpox au Cameroun

Statistiques, dernières Actualités ... Evolution du virus Mpox ou variole du singe

Statistiques

Données compilées du ministère de la Santé publique du Cameroun

Les Régions touchées au Cameroun à ce jour sont le Littoral, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Au 27 août 2024, le taux de létalité parmi les cas confirmés est de 40% et le sexe ratio H/F parmi les cas confirmés est de 4/1. Les premiers cas de Mpox au Cameroun étaient sous la dénomination Monkeypox ou variole du singe.

Zones actives au Cameroun

Le virus est actif ç ce jour dans trois Régions : Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest

Ce qu'il faut savoir sur la Mpox ou variole du singe

Source : OMS

La mpox est une maladie provoquée par l’orthopoxvirus simien. Il s’agit d’une infection virale qui peut se transmettre d’une personne à l’autre, principalement par contact étroit, et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de mpox. Dans les milieux où le virus de la mpox est présent chez certains animaux sauvages, il peut également être transmis des animaux infectés aux personnes qui sont en contact avec eux.

À la suite d’une série de consultations avec des experts mondiaux, l’OMS commence à utiliser de préférence le nouveau terme « mpox » comme synonyme de « variole simienne ». Pour en savoir plus sur le contexte dans lequel cette décision a été prise, cliquez ici (en anglais).

La mpox peut se manifester par divers signes et symptômes. Alors que certaines personnes présentent des symptômes relativement peu sévères, d’autres peuvent être atteintes d’une forme plus grave de la maladie et devoir être prises en charge dans un établissement de santé. La mpox se manifeste habituellement par une éruption cutanée qui peut durer deux à quatre semaines. Cette éruption peut être précédée ou suivie de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires, de douleurs dorsales, d’une asthénie et d’adénopathies (hypertrophie des ganglions lymphatiques). L’éruption ressemble à des cloques ou à des lésions et peut toucher le visage, les paumes des mains, la plante des pieds, l’aine et les zones génitales et/ou anales. Ces lésions peuvent également siéger sur la bouche, la gorge, l’anus, le rectum, le vagin ou les yeux. Il peut y avoir d’une à plusieurs milliers de lésions. Certaines personnes présentent une inflammation à l’intérieur du rectum (proctite) qui peut causer une douleur intense, ainsi qu’une inflammation des organes génitaux qui peut causer des difficultés à uriner.

Dans la plupart des cas, les symptômes de la mpox disparaissent spontanément en quelques semaines grâce aux soins de soutien, tels que l’administration de médicaments contre la douleur ou la fièvre. Cependant, chez certaines personnes, la maladie peut être grave ou entraîner des complications voire le décès. Les nouveau-nés, les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, par exemple en raison d’une infection à VIH à un stade avancé, peuvent être exposés à un risque accru de contracter une forme plus grave de la maladie et d’en mourir.

Les formes graves de la mpox peuvent se manifester par des lésions plus grandes et plus étendues (en particulier dans la bouche, les yeux et les organes génitaux), des surinfections bactériennes de la peau, une septicémie ou des infections pulmonaires. Parmi les complications figurent notamment les infections bactériennes graves dues à des lésions cutanées et les atteintes cérébrales (encéphalite), cardiaques (myocardite), pulmonaires (pneumonie) ou oculaires. Les personnes atteintes d’une forme sévère de la maladie doivent parfois être hospitalisées et peuvent avoir besoin de soins de soutien et de médicaments antiviraux pour atténuer la gravité des lésions et raccourcir le délai de guérison.

Selon les données disponibles, entre 0,1 % et 10 % des personnes atteintes de mpox sont décédées. Il est important de noter que les taux de mortalité peuvent varier dans différents contextes en raison de plusieurs facteurs, tels que l’accès aux soins de santé et une immunodépression, notamment due à une infection à VIH non diagnostiquée ou à un stade avancé.

D’une personne à une autre :

La mpox se transmet d’une personne à l’autre principalement par contact étroit. On entend par contact étroit le contact peau à peau (le toucher ou les relations sexuelles, par exemple) et le contact bouche-à-bouche ou bouche à peau (les baisers), et également le fait de se trouver en face de quelqu’un (parler ou respirer à proximité et ainsi être en contact avec des particules respiratoires infectieuses). Au cours de la flambée mondiale qui a débuté en 2022, le virus s’est principalement propagé par contact sexuel. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur la façon dont la mpox se propage lors d’épidémies dans différents contextes et dans différentes conditions.

Les personnes atteintes de mpox sont contagieuses jusqu’à ce qu’une croûte se soit formée sur toutes leurs lésions, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée dessous, et que toutes les lésions siégeant sur les yeux et sur le corps (dans la bouche, dans la gorge, dans le vagin et dans l’anus) aient également cicatrisé, ce qui prend généralement deux à quatre semaines.

Il est aussi possible que le virus reste présent pendant un certain temps sur des vêtements, du linge de lit ou de toilette, des objets, des appareils électroniques et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de la maladie. Une personne qui les toucherait à son tour risquerait elle aussi d’être infectée si elle présente des coupures ou des abrasions ou si elle se touche les yeux, le nez, la bouche ou d’autres muqueuses avant de s’être lavé les mains. Le nettoyage et la désinfection des surfaces et des objets ainsi que le lavage des mains après avoir touché des surfaces ou des objets potentiellement contaminés peuvent contribuer à prévenir ce type de transmission.

Le virus peut également se transmettre au fœtus pendant la grossesse, pendant ou après l’accouchement par le contact de peau à peau, ou d’un parent atteint de la mpox à un nourrisson ou à un enfant lors d’un contact étroit.

Si des cas de mpox transmise par une personne asymptomatique (ne présentant pas de symptômes) ont été signalés, on dispose encore de peu d’informations sur la possibilité de contracter le virus par contact avec des personnes infectées avant l’apparition des symptômes ou après la cicatrisation des lésions. Le virus vivant a été isolé dans des échantillons de sperme, mais on ne sait pas encore dans quelle mesure l’infection peut se transmettre par le sperme, les sécrétions vaginales, le liquide amniotique, le lait maternel ou le sang.

De l’animal à l’être humain :

Un être humain peut contracter la mpox lorsqu’il entre en contact physique avec un animal infecté comme certaines espèces de singes ou des rongeurs terrestres (tels que l’écureuil arboricole). L’exposition par contact physique peut survenir lors d’une morsure ou d’une griffure, ou lors d’activités telles que la chasse, le dépouillement, le piégeage ou la préparation d’un repas. On peut également contracter le virus en consommant de la viande mal cuite.

Afin de réduire les risques de transmission de la mpox par les animaux, il faut éviter tout contact non protégé avec des animaux sauvages, en particulier avec des animaux malades ou morts (y compris le contact avec leur viande et leur sang). Dans les pays où les animaux sont porteurs du virus, tout aliment contenant des produits animaux ou de la viande doit être bien cuit avant d’être consommé.

De l’être humain à l’animal :

On a signalé quelques cas d’infection par le virus chez des chiens de compagnie. Cependant, les infections n’ont pas été confirmées et il n’a pas été indiqué que la détection du virus était liée à la contamination d’une surface.

Sachant que de nombreuses espèces d’animaux sont sensibles au virus, il existe un risque de transmission de l’être humain à l’animal, dans différents contextes. Les personnes chez qui la mpox est confirmée ou suspectée doivent éviter tout contact physique rapproché avec les animaux, y compris les animaux de compagnie (chats, chiens, hamsters, gerbilles), les animaux d’élevage et les animaux sauvages.

Le document de l’Organisation mondiale de la santé animale intitulé : «Recommandations pour réduire le risque de saut du virus de la variole du singe» comporte des conseils plus détaillés à l’intention des propriétaires d’animaux de compagnie et des personnes travaillant avec des animaux.

L’OMS poursuit sa collaboration avec ses partenaires « Une seule santé » (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture [FAO] et Organisation mondiale de la santé animale [OMSA]), pour en apprendre davantage sur le réservoir naturel du virus et aider les pays à réduire le risque de transmission de la mpox par les animaux ou aux animaux.

Toute personne en contact étroit avec une personne atteinte de mpox est exposée au risque de contracter la maladie. On entend par contact étroit le contact peau à peau (le toucher ou les relations sexuelles, par exemple) et le contact bouche-à-bouche ou bouche à peau (les baisers), et également le fait de se trouver en face de quelqu’un (parler ou respirer à proximité et ainsi être en contact avec des particules respiratoires infectieuses). Les personnes qui sont en contact avec des vêtements, du linge de lit ou de toilette, des objets, des appareils électroniques et d’autres surfaces qui ont été touchées par une personne atteinte de mpox courent également un risque.

Quiconque vivant avec une personne atteinte de mpox devrait prendre des mesures pour réduire le risque d’infection. Toute personne chez qui la mpox a été diagnostiquée devrait consulter un prestataire de soins afin de déterminer si son état lui permet d’être soignée chez elle et si elle peut s’isoler à son domicile en toute sécurité.

Les agents de santé doivent appliquer les mesures de lutte anti-infectieuse pour se protéger lorsqu’ils s’occupent de patients atteints de mpox (en portant un équipement de protection individuelle approprié et en respectant le protocole relatif au prélèvement en toute sécurité sur les lésions en vue d’un test de diagnostic et la manipulation d’objets tranchants tels que des aiguilles).

Le risque de contracter la mpox ne concerne pas seulement les hommes gays, bisexuels et les autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Toute personne en contact étroit avec quelqu’un qui présente des symptômes, ainsi que toute personne ayant plusieurs partenaires sexuels, court un risque.

La plupart des cas signalés lors de l’épidémie qui a touché plusieurs pays en 2022-2023 concernait des hommes gays, bisexuels et d’autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Compte tenu de la transmission interhumaine actuelle du virus au sein de ces communautés sexuelles dans plusieurs pays, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes pourraient être exposés à un risque accru s’ils ont des rapports sexuels ou d’autres formes de contact étroit avec une personne infectée. Les personnes qui ont des rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou de nouveaux partenaires sont celles qui courent le plus de risques. Il est essentiel de sensibiliser les communautés d’hommes gays, bisexuels et d’autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes afin de protéger les personnes les plus à risque. Si vous êtes un homme ayant des rapports sexuels avec des hommes, soyez conscient des risques et prenez des mesures pour vous protéger et protéger les autres. Il est recommandé à toute personne qui présente des symptômes évocateurs de la mpox de demander conseil immédiatement à un prestataire de soins afin de se faire tester et de recevoir des soins.

Les travailleurs et travailleuses du sexe et leurs clients et clientes sont également à risque. Il est essentiel de mobiliser les organisations et les réseaux de travailleurs et travailleuses du sexe pour sensibiliser et protéger les personnes les plus à risque afin d’enrayer les épidémies de mpox. Les conseils de santé publique relatifs à la mpox à l’intention des travailleurs et travailleuses du sexe sont disponibles ici. Vous trouverez ici des conseils à l’intention des responsables d’établissements et d’événements de commerce du sexe.

Pour vous protéger et protéger les autres contre la mpox, vous devez connaître les signes et les symptômes de la maladie, savoir comment le virus se propage, ce qu’il faut faire si vous tombez malade et quel est le risque dans votre région ou votre communauté.

Si le virus se propage dans votre région ou dans votre communauté, ayez des discussions ouvertes avec les personnes avec lesquelles vous avez un contact étroit concernant tout symptôme que vous ou ces personnes pourriez présenter. Évitez les contacts étroits (y compris sexuels) avec toute personne atteinte de mpox. Lavez-vous régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un gel hydroalcoolique.

Si vous pensez avoir contracté la mpox, vous pouvez protéger les autres en consultant un médecin et en vous isolant jusqu’à ce qu’un examen et un test de détection aient été réalisés. En cas de mpox probable ou confirmée, vous devez vous isoler jusqu’à ce que des croûtes se soient formées sur vos lésions, qu’elles soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée dessous. Vous éviterez ainsi de transmettre le virus. Suivez les instructions des autorités sanitaires locales sur l’isolement à domicile ou dans un établissement de santé. Si vous avez des relations sexuelles, prenez la précaution d’utiliser des préservatifs pendant 12 semaines (environ trois mois) après votre rétablissement.

Dans les pays où on a constaté que certains animaux étaient porteurs du virus de la mpox (certains pays de l’Afrique de l’est, centrale et de l’ouest), évitez tout contact non protégé avec des animaux sauvages, en particulier avec des animaux malades ou morts (y compris avec leur viande et leur sang). Tout aliment contenant des produits animaux ou de la viande doit être bien cuit avant d’être consommé.

La mpox peut se transmettre par contact étroit de toute nature avec une personne infectée, y compris par les baisers, les caresses, les rapports bucco-génitaux et les rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale. Les personnes qui ont des rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou de nouveaux partenaires sont celles qui courent le plus de risques.

Toute personne présentant des éruptions ou des lésions cutanées nouvelles et inhabituelles doit éviter les contacts sexuels et toute sorte de contact étroit avec d’autres personnes jusqu’à ce qu’elle ait été testée pour vérifier qu’elle n’est pas atteinte d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou de la mpox. Il ne faut pas oublier que l’éruption cutanée peut également toucher des zones parfois difficiles à voir, à l’intérieur de l’organisme, notamment la bouche, la gorge, les organes génitaux, le vagin, l’anus ou la zone anale.

Si la mpox se transmet par voie sexuelle au sein de votre communauté ou dans votre région, envisagez de réduire les risques jusqu’à ce que l’épidémie soit maîtrisée, par les moyens suivants :

  • en communiquant ouvertement avec vos partenaires sur les symptômes et les risques de la mpox ;
  • en échangeant les coordonnées de vos partenaires sexuels afin que vous puissiez vous informer mutuellement si vous présentez des symptômes ;
  • en vous abstenant temporairement d’avoir des rapports sexuels ;
  • en réduisant le nombre de nouveaux partenaires sexuels, de partenaires sexuels occasionnels ou de partenaires sexuels anonymes ;
  • en utilisant systématiquement des préservatifs ;
  • en évitant les rapports sexuels en groupe ;
  • en évitant les établissements de commerce du sexe (tels que les bars de rencontre, les saunas, les backrooms, les autres lieux de commerce du sexe ou tout endroit où on peut avoir des relations sexuelles tarifées) ;
  • en évitant de consommer de l’alcool ou des drogues dans un cadre sexuel (y compris le chemsex) ;
  • et en acceptant de se faire vacciner, si c’est possible.

Bien que le virus de la mpox ait été détecté dans le sperme, on ignore pour l’instant si la maladie peut se transmettre par le sperme ou les sécrétions vaginales. Le port d’un préservatif ne protège pas totalement contre la mpox, mais peut réduire le risque de la contracter, ou l’ampleur de l’exposition, et vous aidera à vous protéger et à protéger les autres contre l’infection à VIH et plusieurs autres infections sexuellement transmissibles. Il est conseillé aux personnes atteintes de mpox d’utiliser des préservatifs pendant 12 semaines après leur guérison.

Pour plus d’informations sur les risques liés à la mpox et aux rapports sexuels, veuillez consulter les Conseils de santé publique concernant la récente flambée de variole du singe (orthopoxvirose simienne) à l’intention des homosexuels, des bisexuels et des autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les Conseils de santé publique relatifs à la variole du singe à l’intention des travailleurs du sexe ainsi que les Conseils de santé publique sur la variole simienne et les établissements et événements de commerce du sexe.

Si vous avez contracté la maladie, votre prestataire de soins vous indiquera ce qu’il faut faire pendant votre rétablissement. Suivez les conseils nationaux pour savoir si vous devez vous rétablir à votre domicile ou si vous avez besoin de soins dans un établissement de santé.

Parallèlement, il est important d’éviter d’avoir des contacts étroits avec d’autres personnes jusqu’à ce que vos lésions soient totalement cicatrisées.

Si l’on vous conseille de vous isoler à votre domicile, protégez autant que possible les personnes avec lesquelles vous vivez en prenant les précautions suivantes :

  • demandez à vos amis et à votre famille de vous apporter ce dont vous avez besoin ;
  • isolez-vous dans une pièce séparée ;
  • utilisez une salle de bain séparée ou nettoyez toutes les surfaces que vous avez touchées ;
  • lavez et désinfectez les surfaces et les objets fréquemment touchés avec de l’eau et du savon et du désinfectant ménager ;
  • évitez de balayer ou de passer l’aspirateur (cela pourrait diffuser les particules virales et entraîner l’infection d’autres personnes) ;
  • ne partagez pas vos ustensiles, objets, appareils électroniques ou nettoyez-les au préalable correctement à l’eau et au savon et avec un désinfectant ;
  • ne partagez pas vos serviettes, votre linge de lit ni vos vêtements ;
  • faites votre propre lessive (soulevez le linge de lit, les vêtements et les serviettes avec précaution, sans les secouer, placez-les dans un sac en plastique avant de les transporter jusqu’à la machine à laver et lavez-les à l’eau chaude, à plus de 60 degrés) ;
  • ouvrez les fenêtres pour assurer une bonne ventilation ; et
  • encouragez toutes les personnes du foyer à se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon ou au moyen d’un produit hydroalcoolique.

Si vous ne pouvez pas éviter d’être dans la même pièce qu’une autre personne ou d’être en contact étroit avec une autre personne pendant votre isolement à domicile, prenez les précautions suivantes pour limiter les risques d’infection :

  • évitez de toucher l’autre personne ;
  • lavez-vous régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un gel hydroalcoolique ;
  • recouvrez toute éruption cutanée d’un tissu ou d’un bandage (jusqu’à ce que vous puissiez vous isoler de nouveau ; la lésion cicatrisera plus facilement à l’air libre) ;
  • ouvrez les fenêtres dans toutes les pièces ;
  • veillez à ce que vous et toute personne se trouvant dans la même pièce portiez des masques médicaux bien ajustés ; et
  • maintenez une distance d’au moins 1 mètre.

Si vous ne pouvez pas faire votre propre lessive et si une autre personne doit la faire pour vous, elle doit porter un masque médical bien ajusté ainsi que des gants jetables et prendre les précautions indiquées ci-dessus concernant la lessive.

Les soins dépendent des symptômes et du risque d’être atteint d’une forme grave de la maladie. Les personnes atteintes de mpox doivent suivre les conseils de leur prestataire de soins. Généralement, les symptômes durent de deux à quatre semaines et disparaissent spontanément ou grâce à des soins de soutien, tels que des médicaments contre la douleur ou la fièvre (analgésiques et antipyrétiques, par exemple).

Toute personne atteinte de mpox doit absolument s’hydrater, bien manger et dormir suffisamment. Il est conseillé aux personnes qui s’isolent de prendre soin de leur santé mentale en pratiquant des activités qu’elles trouvent relaxantes et agréables, en restant en contact avec leurs proches à l’aide de la technologie, en faisant de l’exercice physique si elles se sentent suffisamment en forme et si elles peuvent le faire en restant isolées, et en sollicitant un soutien en matière de santé mentale si elles en ont besoin.

Les personnes atteintes de mpox doivent éviter de se gratter et doivent soigner l’éruption cutanée en se lavant les mains avant et après avoir touché les lésions et en maintenant la peau sèche et à l’air libre (sauf si elles ne peuvent pas éviter de se trouver dans la même pièce qu’une autre personne, auquel cas elles doivent recouvrir les lésions avec un tissu ou un bandage jusqu’à ce qu’elles soient en mesure de s’isoler à nouveau). L’éruption cutanée peut être nettoyée avec de l’eau stérilisée ou un antiseptique. Il est possible d’avoir recours à des bains de bouche à l’eau salée pour les lésions situées dans la bouche, et à des bains chauds au bicarbonate de soude et au sel d’Epsom pour soulager la gêne occasionnée par les lésions sur le corps. Le paracétamol peut aider à soulager la douleur causée par les lésions, si nécessaire. Si un médicament contre la douleur plus puissant est nécessaire, il faut demander conseil à un prestataire de soins.

Voir cette infographie qui fournit des conseils utiles sur le rétablissement à domicile après avoir contracté la mpox.

La stigmatisation ou la discrimination liée à un problème de santé peut retarder la demande de soins, compromettre la qualité des soins et entraver l’accès aux services de santé pour les plus vulnérables.

Il est possible de prévenir ou d’atténuer la stigmatisation et la discrimination liées à la mpox en appliquant des stratégies visant à offrir des soins et à utiliser un langage non stigmatisants à aider les gens à se faire soigner et à créer un environnement propice où il est possible de bénéficier des meilleurs soins.

Pour en savoir plus sur la façon de lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées à la mpox, cliquez ici.

Les enfants peuvent contracter la mpox s’ils sont en contact étroit avec une personne qui présente des symptômes de la maladie. Les enfants peuvent être exposés au virus au sein du foyer, lorsqu’ils sont en contact étroit avec leurs parents, d’autres membres de la famille ou les personnes qui s’occupent d’eux. Dans certaines régions d’Afrique, les enfants et les adolescents peuvent être exposés au virus lors d’activités de chasse ou de piégeage ou en cas de consommation de viande mal cuite. Les adolescents qui ont eu des relations sexuelles avec une personne atteinte de mpox peuvent également être exposés au virus. L’éruption cutanée due à la mpox peut, dans un premier temps, être évocatrice d’autres maladies infantiles courantes, telles que la varicelle et d’autres infections virales. Si un enfant dont vous vous occupez présente des symptômes évocateurs de la mpox, demandez conseil à un prestataire de soins. Il vous aidera à le faire tester et à accéder aux soins nécessaires.

Les enfants risquent de contracter une forme plus grave de mpox que les adultes. Ils doivent être étroitement surveillés jusqu’à leur rétablissement au cas où ils auraient besoin de soins supplémentaires. Un agent de santé responsable de l’enfant peut recommander sa prise en charge dans un établissement de santé. Dans cette situation, un parent ou un aidant en bonne santé et présentant un faible risque à l’égard de la mpox sera autorisé à rester avec l’enfant.

Les femmes allaitantes chez l’infection par le virus de la mpox est confirmée ou suspectée doivent demander conseil à leur prestataire de soins. Il évaluera le risque de transmission de la mpox ainsi que le risque que représente l’arrêt de l’allaitement au sein. S’il est possible de continuer à allaiter et d’avoir un contact étroit, il donnera des conseils pour réduire le risque en prenant d’autres mesures, y compris en couvrant les lésions. Le risque d’infection devra être soigneusement mis en balance avec la détresse et les effets néfastes potentiels provoqués par l’interruption de l’allaitement et du contact étroit entre la mère et l’enfant. On ne sait pas encore si le virus de la mpox peut se transmettre de la mère à l’enfant par le lait maternel. Cette question doit continuer à être étudiée.

De nombreuses années de recherche consacrées aux traitements contre la variole ont conduit à la mise au point de produits qui peuvent également être utiles pour traiter la mpox. Par exemple, un traitement antiviral mis au point pour traiter la variole (le técovirimat) a été approuvé en janvier 2022 par l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour le traitement de la mpox dans des circonstances exceptionnelles. On possède une expérience croissante, quoique limitée, de l’utilisation de ces traitements dans le contexte d’une épidémie de mpox. Pour cette raison, leur usage s’inscrit généralement dans le cadre d’un essai clinique ou d’un protocole d’accès élargi accompagné de la collecte de données visant à améliorer nos connaissances sur la meilleure façon de les utiliser à l’avenir.

Oui. Il existe des vaccins recommandés par l’OMS contre la mpox. De nombreuses années de recherche ont conduit à la mise au point de vaccins plus récents et plus sûrs contre la variole, maladie qui a été éradiquée. L’utilisation de certains de ces vaccins contre la mpox a été approuvée dans plusieurs pays.

À l’heure actuelle, l’OMS recommande l’utilisation des vaccins MVA-BN ou LC16, ou du vaccin ACAM2000 lorsque les autres ne sont pas disponibles.

La vaccination doit être envisagée uniquement chez les personnes à risque (par exemple, une personne qui a été en contact étroit avec un cas de mpox ou une personne appartenant à un groupe à risque élevé d’exposition à la maladie). La vaccination de masse n’est actuellement pas recommandée. Les voyageurs chez qui un soignant a déterminé l’existence d’un risque pourraient envisager de se faire vacciner.

Si vous courez un risque élevé d’exposition à la mpox en raison d’une flambée en cours dans votre communauté, demandez à un soignant quels sont les vaccins disponibles. L’OMS recommande actuellement la vaccination pour les personnes qui ont été en contact étroit avec un cas de mpox ou pour celles qui appartiennent à un groupe chez qui le risque d’exposition à la mpox est élevé. Les vaccins sont un moyen parmi d’autres de protéger les communautés contre la mpox et doivent être associés à d’autres mesures sociales et de santé publique.

Les vaccins contre la mpox confèrent un certain niveau de protection contre l’infection et les formes graves de la maladie. Après avoir été vacciné, continuez à prendre des précautions pour éviter de contracter et de transmettre la mpox. En effet, il faut plusieurs semaines pour acquérir une immunité après avoir été vacciné et la vaccination est inefficace chez quelques personnes. Si on contacte la mpox après la vaccination, le vaccin protège tout de même contre les formes graves de la maladie et évite l’hospitalisation.

Les résultats des études sur l’efficacité du vaccin contre la mpox indiquent que celui-ci confère un bon niveau de protection. D’autres études donneront des informations supplémentaires sur l’efficacité de l’utilisation des vaccins contre la mpox dans différents contextes.

Les personnes immunodéprimées risquent plus que les autres d’être atteintes une forme sévère de la maladie ou d’en mourir. Dans les cas graves, la mpox peut se manifester par des lésions plus grandes et plus étendues (en particulier dans la bouche, les yeux et les organes génitaux), une inflammation du cœur, du cerveau ou d’autres organes, ou des surinfections bactériennes de la peau ou du sang et des infections pulmonaires.

Les personnes atteintes d’une infection à VIH à un stade avancé (présentation tardive, faible numération des CD4 et charge virale élevée du VIH) risquent de mourir si elles contractent une forme sévère de la mpox. Le décès est plus fréquent chez les personnes dont le statut sérologique pour le VIH était inconnu avant le diagnostic de la mpox.

Les personnes vivant avec le VIH dont le traitement antirétroviral parvient à supprimer la charge virale ne semblent pas être exposées à un risque plus élevé que la population générale de contracter une forme sévère de la maladie. Un traitement efficace (antirétroviral ou ARV) quotidien de l’infection à VIH réduit le risque de survenue de symptômes graves de mpox. Les personnes atteintes d’une infection à VIH non traitée ou à un stade avancé peuvent être immunodéprimées et donc risquer davantage de contracter une forme de grave de mpox. L’OMS recommande aux pays d’intégrer le dépistage, la prévention et la prise en charge de l’infection à VIH et de la mpox.

Il est conseillé aux personnes sexuellement actives qui ne connaissent pas leur statut vis-à-vis du VIH de se faire dépister. Les personnes vivant avec le VIH et qui prennent un traitement efficace ont la même espérance de vie que les personnes séronégatives.

Les cas graves de mpox observés dans certains pays soulignent qu’il est urgent de rendre plus équitable l’accès aux tests de diagnostic de la mpox, aux vaccins et aux traitements, ainsi qu’à la prévention, au dépistage et au traitement de l’infection à VIH. Sinon, la plupart des groupes touchés seront privés des outils dont ils ont besoin pour préserver leur santé et leur bien-être sexuels.

Si vous vivez avec le VIH, continuez de prendre vos médicaments contre l’infection tels qu’ils vous ont été prescrits. Si vous pensez avoir contracté la mpox, consultez un médecin.

Si vous pensez que vous risquez de contracter la maladie ou si celle-ci a été diagnostiquée, vous pourriez bénéficier d’un test de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST). Si vous ne connaissez pas votre statut sérologique pour le VIH, demandez à faire un test de dépistage. Cela permettra à votre prestataire de soins de s’assurer que vous bénéficiez des meilleurs soins possibles. En 2023, neuf millions de personnes, dont cinq millions en Afrique, vivaient avec le VIH mais ne prenaient aucun traitement et pourraient être atteintes d’une infection à VIH à un stade avancé.

L’infection par le virus de la mpox au cours de la grossesse (qui est considérée comme un état d’immunosuppression relative) peut être dangereuse pour le fœtus ou le nouveau-né et peut entraîner une fausse couche, une mortinaissance, le décès du nouveau-né ou des complications pour la mère. Si vous êtes enceinte, évitez d’être en contact étroit avec des personnes atteintes de mpox. Toute personne qui a un contact étroit avec une personne infectée peut contracter la mpox. Si vous pensez avoir été exposée ou si vous présentez des symptômes évocateurs de la mpox, contactez votre prestataire de soins. Il vous aidera à vous faire tester et à accéder aux soins nécessaires.

Nous continuons à étudier la durée de l’immunité après une infection par le virus de la mpox. Des cas de réinfection ont été rapportés. Quelques personnes peuvent contracter la mpox même si elles l’ont déjà eue. Même si vous avez déjà eu la mpox, il est recommandé de tout mettre en œuvre pour éviter une réinfection.

Si vous avez déjà eu la mpox et si un membre de votre foyer est actuellement infecté, vous pouvez protéger les autres en assumant le rôle d’aidant désigné, étant donné que vous êtes plus susceptible que les autres d’avoir une certaine immunité. Vous devez néanmoins prendre toutes les précautions pour éviter autant que possible de vous exposer.

On distingue deux grands clades du virus : le clade I et le clade II. Le virus du clade II est à l’origine de l’épidémie mondiale de variole simienne qui a débuté en 2022.

À l’heure actuelle, on sait que le virus clade I entraîne des symptômes plus graves que le virus du clade II, voire le décès, dans les populations où il est endémique. Cependant, en raison des différences tenant aux caractéristiques des épidémies passées, telles que les groupes de population touchés, il est difficile de tirer une conclusion définitive.

Les conseils de santé publique de l’OMS s’appliquent à la prévention et à la prise en charge de la mpox due au virus de l’un ou de l’autre clade.

Une nouvelle souche du virus du clade I (clade Ib) a été signalée pour la première fois en République démocratique du Congo en 2023 et s’est propagée par voie sexuelle et par d’autres types de contacts étroits. Des études sont en cours pour connaître les propriétés de cette nouvelle souche.