Le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, a annoncé l’arrivée imminente des 500 premières doses de vaccin pour endiguer la propagation de la variole du singe (Mpox). Cette initiative témoigne de la volonté des autorités sanitaires de contenir une menace qui prend de l’ampleur dans le pays. Depuis l’apparition des premiers cas cette année, les autorités sanitaires ont détecté la présence de la variole du singe dans plusieurs régions du pays, notamment dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Littoral et le Centre. Le plus récent cas a été enregistré dans le district de Ndikiniméki, le 7 septembre 2024. Bien que les cas recensés soient encore limités, deux décès ont été confirmés, amplifiant l’urgence d’une riposte vaccinale.
Face à cette menace, le gouvernement camerounais a pris des mesures rigoureuses pour contenir la progression du virus. Les 46 cas suspects sous enquête et les deux décès confirment l’importance d’une vigilance accrue. Le virus Mpox, aussi connu sous le nom de variole du singe, présente un risque de transmission élevé, notamment par contact direct avec des animaux ou des personnes infectées. La majorité des cas au Cameroun ne sont cependant pas associés au variant Clade I B, identifié dans d’autres régions d’Afrique comme plus virulent.
L’annonce des 500 doses de vaccin est un tournant dans la gestion de cette crise sanitaire. Cette initiative fait suite à une mobilisation internationale, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires techniques. Ces vaccins seront administrés en priorité aux populations les plus à risque, en particulier les agents de santé et les personnes vivant dans les zones à haute transmission. Le gouvernement a également intensifié la sensibilisation à travers des campagnes médiatiques pour informer les Camerounais sur les gestes de prévention à adopter.
Impact socio-économique et perspectives
L’arrivée des vaccins marque une étape importante dans la riposte camerounaise face à cette épidémie. Cependant, les effets de cette maladie sur les communautés rurales et les systèmes de santé déjà sous pression ne doivent pas être sous-estimés. Les autorités locales prévoient de déployer davantage de moyens pour assurer une couverture vaccinale étendue, mais les défis logistiques et financiers demeurent. Selon les experts, une gestion efficace de l’épidémie pourrait aussi limiter les conséquences économiques pour le pays, notamment sur les secteurs agricole et commercial, qui sont vulnérables aux perturbations causées par de telles crises sanitaires.
Avec l’arrivée de ces premières doses de vaccins, le Cameroun franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre la variole du singe. Alors que l’épidémie continue de s’étendre dans certaines régions, les autorités misent sur une combinaison de vaccination, de surveillance accrue et de sensibilisation pour contenir la maladie et protéger les populations les plus vulnérables. Le défi reste important, mais cette riposte concertée pourrait s’avérer décisive pour freiner la progression du virus Mpox dans le pays.