La recrudescence de la variole du singe (Mpox), après le Covid-19, interpelle FIS Cameroon à mieux s’engager dans tous les mécanismes nationaux de préparation aux réponses face aux épidémies et pandémies. Pour faire face à ces défis, FIS Cameroon a organisé un atelier, les 12 et 13 septembre 2024 au Centre Jean XXIII de Mvolyé, à Yaoundé. Intitulé,
Mobilisation des communautés dans la préparation et la réponse aux pandémies,
cet événement a rassemblé des participants venus de plusieurs régions du pays, dont des représentants des communautés locales, des ONG et des institutions publiques.
La mobilisation communautaire, selon FIS Cameroon, doit cibler en priorité les populations les plus exposées aux pandémies. C’est notamment le cas des déplacés internes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui subissent non seulement les effets des conflits armés, mais aussi des crises sanitaires. Selon Mbuotna Anabi Zacks, président de l’Association des déplacés internes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a souligné l’urgence de cette approche :
Nos communautés vivent dans des conditions précaires, ce qui facilite la propagation des maladies. Si nous ne sommes pas inclus dans la stratégie de riposte, nous continuerons de subir les conséquences dévastatrices des épidémies,
souligne-t-il l’urgence de cette approche.
Selon le ministère de la Santé publique, le Cameroun a enregistré 2 080 cas de choléra en 2023, dont 148 décès, tandis que les flambées de rougeole persistent dans certaines régions. Bertrand Kampoer, Directeur exécutif de FIS Cameroon pense que,
les communautés doivent être bien préparées. Et pour être bien préparé, il faut qu’elles aient accès à l’information sur les mécanismes mis en place au niveau national qui appellent à leur contribution. Par ce que les populations sont les principaux experts de leur santé. Et leur participation dans les instances de prise de décision peut permettre d’apporter cette voix communautaire qui va permettre de mieux harmoniser les politiques et les directives nationales,
affirme-t-il.
Un cadre pour renforcer la résilience
Cet atelier tenu les 12 et 13 septembre 2024 au Centre Jean XXIII de Mvolyé, à Yaoundé s’inscrit dans une série d’initiatives menées par FIS Cameroon pour renforcer les capacités locales en matière de gestion des crises sanitaires. L’accent a été mis sur la sensibilisation aux gestes barrières, la promotion de la vaccination et l’amélioration de la coordination entre les structures de santé et les communautés. L’un des résultats concrets de l’atelier est la mise en place de programmes pilotes dans les régions les plus touchées par les épidémies. Ces programmes visent à former des leaders communautaires qui serviront de relais dans la sensibilisation et la prévention au niveau local.
Au Cameroun, l’accès limité aux infrastructures de santé, particulièrement dans les zones rurales, rend la lutte contre les pandémies encore plus complexe. Impliquer les communautés permet non seulement d’assurer une meilleure diffusion des informations, mais aussi, de rendre les populations actrices de leur propre protection. Les efforts de FIS Cameroon s’inscrivent dans cette dynamique. L’ONG espère qu’en renforçant les capacités des communautés locales, le Cameroun pourra mieux faire face aux crises sanitaires à venir, tout en réduisant l’impact des épidémies sur les populations les plus vulnérables.