« Geste vert dans la diversité culturelle ». Cette devise guide les actions de l’Association Génération Consciente pour l’Environnement et la Culture (GCEC) depuis sa création en août 2022. Cette trajectoire a conduit les membres de la GCEC dans les rues de certains quartiers de Yaoundé, la capitale camerounaise, le 5 juin 2024.
C’était à la faveur de la commémoration de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement.Pour l’occasion, la « team GCEC » dont les membres arboraient des chasubles vertes a mené une campagne d’assainissement des quartiers comme Ekounou, dans le 4e arrondissement de Yaoundé. L’équipe était conduite par le bureau de l’association.
Le Secrétaire général Miguel Obam a lui-même montré l’exemple. Pendant plusieurs heures, il a ramassé des bouteilles en plastiques dans le quartier et épuré les caniveaux. Ceci, aux côtés d’une dizaine de membres de l’Association. Pour cette activité, la « team » a pour seule protection des gants et un masque pour se protéger des odeurs nauséabondes qui se dégagent des rigoles. Cette descente sur le terrain épouse les objectifs de l’Association.
La GCEC entend contribuer à la promotion du volontariat environnemental jeune et à l’évolution des mentalités, à l’accompagnement des communautés dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de villes durables. Autres objectifs, la promotion des éco-activités et l’éducation des populations aux modes de consommation responsables et durables entre autres. Une mission qui s’inscrit dans la vision des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui visent l’éradication de la pauvreté, la protection de la planète, et à faire de celle-ci, un îlot de paix et de prospérité d’ici 2030.

Sensibilisation et éducation, les maîtres-mots
Pour atteindre les objectifs fixés, l’organisation mise sur la sensibilisation et l’éducation. Elle organise très souvent des ateliers pratiques et des formations pour éduquer les jeunes sur les enjeux environnementaux et culturels. Les thématiques abordées lors de ces sessions sont diverses. Elles vont de l’art à la culture, en passant par la gestion des déchets, le jardinage urbain, les énergies renouvelables et l’histoire locale. Des campagnes d’information et de sensibilisation sur les questions environnementales sont menées dans les écoles, les universités et les communautés locales. Le message est transmis au public cible à travers des projections de films documentaires, des jeux de rôle et des événements festifs…
La GCEC se déploie sur le terrain de manière multiforme et dynamique pour atteindre ses objectifs. Grâce à ses actions de sensibilisation, de mobilisation et de projets concrets, l’Association contribue à la protection de l’environnement et à la promotion de la culture, en inspirant et en mobilisant les jeunes pour un avenir plus durable,
déclare Miguel Obam, secrétaire général de la GCEC.
Des difficultés
Malgré le chemin parcouru en deux ans d’existence, l’Association fait encore face à de nombreux obstacles. Ils sont entre autres liés au financement de ses projets et ses actions, nécessaires à la poursuite de ses missions. Autre difficulté, l’absence du soutien des institutions locales.
La GCEC a besoin de plusieurs éléments pour réussir ses missions : des ressources financières pour assurer le suivi de ses projets, ses actions et ses activités, des jeunes engagés et motivés pour s’impliquer dans les projets et les activités de l’Association, du soutien des institutions locales, des écoles et des universités pour promouvoir les projets et les actions de la GCEC,
relate le Secrétaire général de l’Association.
Nous avons également besoin de communication et de visibilité, des outils et des stratégies pour communiquer efficacement et pour se faire connaître auprès d’un public plus large,
poursuit-il.
Rappelons que la GCEC est née de l’initiative de trois étudiants en Géographie (à l’époque). Il s’agit de Damian Emile, actuel Coordonnateur général, son adjoint, Alain Bertrand Aboudi Ngono et de Miguel Benoit Awono Obam, actuel Secrétaire général. Leur seul désir, créer une communauté engagée.
Nous avons l’ambition de rassembler des jeunes partageant les mêmes valeurs et de créer une communauté solidaire et active, capable de faire bouger les choses,
lance Miguel Obam.
Cette initiative a séduit bon nombre de jeunes. Aujourd’hui, l’association Génération consciente pour l’environnement et la culture compte une trentaine de membres. Dans une société où la question du climat est devenue un enjeu mondial, les initiatives jeunes comme la GCEC sont un rappel à l’humanité que sa survie et celle des générations futures est une affaire de tous.