On a arrosé ton concours et ton CEP, les tenues sont restées dans la valise. Ma sakeroise, tu n’as jamais porté tes tenues, je fais quoi de ça ? Dis-moi maintenant que tu ne me réponds plus, je deviens quoi mon ange ? La petite princesse de maman, tu m’as promis de ne pas me laisser, où vas-tu ?
Ce sont là les lamentations de Lisa Époi, la mère de Ingrid Ticky.
C’est une ambiance morose qui règne ici dans le domicile familial de la petite Ingrid au quartier Essos à Yaoundé. En effet, la petite « mamie », dont Album Social a lancé un appel à la générosité, le 13 avril 2024, a finalement rendu l’âme à 22h28 minutes à la Fondation Chantal Biya. Elle a lutté contre le rhabdomysarcome localisé à l’épaule pendant 15 mois, malheureusement, ce cancer a eu raison d’elle.
Le rhabdomyosarcome est une tumeur maligne des tissus mous qui se développe à partir des cellules musculaires striées. Il s’agit de la tumeur la plus fréquente chez les enfants et les adolescents. Son incidence annuelle est de 1/170 000. Chez les enfants de moins de 15 ans, l’incidence annuelle est estimée à 1/244 000. Ingrid Ticky et sa mère ont parcouru une douzaine d’hôpitaux de la ville de Douala, sans pour autant trouver la solution à son mal. Des diagnostics jugés erronés par sa mère, ont poussé la défunte à suivre des traitements inadéquats, ce qui n’a pas joué à l’avantage de cette dernière.

Ingrid était une passionnée d’art, très brillante à l’école. C’est justement après l’obtention de son Certificat d’Etude Primaire (CEP) qu’elle a été visitée par la maladie. Elle ne pourra donc jamais porter sa tenue du collège. Ayant remarqué que la situation de sa fille ne s’améliorait pas, Lisa Époi a entamé des démarches pour favoriser une meilleure prise en charge de la petite Ticky, ne sachant pas que Dieu allait la rappeler à lui.
Toutou, tu t’en vas comment ? Maman a bousculé pour les visas et tu t’en vas, mon bébé ? Lève-toi ma fille, tu dois récupérer pour qu’on puisse supporter le vol, je te l’ai toujours dit non ? Nos visas restent faire quoi dans mes mains alors mon bébé ? Je fais quoi de ça ?
Se questionne-t-elle en larmes.
Pour l’heure, seul Dieu sait pourquoi il a voulu qu’Ingrid Ticky ait un court séjour dans le monde des vivants. La famille qui est dans la désolation ne sait où poser la tête. Album Social ne peut que lui adresser ses sincères condoléances et espérer que l’âme de la petite « mamie » repose en paix.