En administrant deux gouttes de vaccin contre la poliomyélite à une jeune élève du l’école maternelle privée bilingue adventiste, les sentinelles d’Ebolowa-Si Il, le Secrétariat général des services du gouverneur de la Région du Sud déclarait la guerre au poliovirus sauvage de type 2 sur le territoire de la Région du Sud. La Région du Sud s’érige ainsi en forteresse pour bouter le poliovirus sauvage de type 2 hors de son territoire. Les leaders communautaires, dignitaires traditionnels et religieux, les acteurs de la société civile ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour atteindre le taux de 153.000 enfants ciblés par cette campagne.
Le Secrétaire Général des services du Gouverneur de la Région du Sud a de ce fait exhorté à s’impliquer véritablement pour la réussite de cette campagne. Et, José Andjembe Essola, le Délégué Régional de la Santé publique du Sud de rassurer que
nous avons pris toutes les dispositions pour atteindre la cible. Au regard de l’engouement des populations, la Région du Sud fera patte blanche pour avoir la meilleure couverture vaccinale,
précisait-il.
La Région du Sud, une zone à risques sanitaires élevés
Le contexte actuel marqué par la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la proximité de la Région du Sud d’avec les pays voisins que sont le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Congo-Brazzaville font que les risques de propagation du virus restent évidents et réels. Les cas de Meyo-Centre et de Lolodorf restent préoccupants à plus d’un titre. Les quatre dernières semaines ont permis d’y détecter des cas de rougeole et de fièvre jaune. L’intensification de la couverture vaccinale reste donc un impératif dans la Région du Sud.
Plusieurs interventions à réaliser
Même si la vaccination contre la poliomyélite reste la principale activité planifiée, d’autres actions sont inscrites dans cette campagne. C’est notamment le cas du rattrapage vaccinal des enfants qui ont été manqué en routine. Cette campagne de vaccination doit également atteindre les enfants non scolarisés, notamment les enfants des populations vulnérables, les « Bakas » sont autant de cibles. L’engouement des populations à recevoir la vaccination dans la Région du Sud peut être précurseur des chances de faire de bonnes performances dans cette campagne. Selon Dr Jean Claude Miraka Toudou, le coordonnateur du Programme Élargi de Vaccination de la délégation Régionale de la Santé publique du Sud,
le plaidoyer a été bien mené. Il était donc de bon ton d’avoir l’engagement, l’accompagnement des vaccinateurs et des mobilisateurs des communautés pour rattraper toutes nos cibles. Nous souhaitons un bon accueil et une bonne réception de nos équipes sur le terrain,
a-t-il conclu.