Le nombre de réfugiés présents au Cameroun a beaucoup évolué au cours des 10 dernières années. En septembre 2023, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dénombrait 353 701 réfugiés centrafricains sur le sol camerounais, dont près de 58% dans la région de l’Est. Sur ce total, 26,5% des réfugiés à l’Est vivent dans cinq sites aménagés et 73,5% au sein de la communauté dans les villages hôtes.
Pour attirer l’attention sur le sort de ces personnes, de nombreuses activités ont été organisées dans certaines grandes villes du pays, avec le soutien de l’ONG Plan international. C’était en marge de l’édition 2024 de la journée mondiale des réfugiés, le 20 Juin dernier. A Bonanjo, dans la capitale économique du Cameroun, Douala, une exposition d’arts culinaires a permis de mettre en lumière les problèmes auxquels ces populations font face au quotidien.
Face situation dont vivent les réfugiés, les acteurs intervenant dans le domaine humanitaire fournissent une aide multiforme à ces populations : nourriture, abris, soins de santé et scolarisation des enfants. Il s’agit des acteurs comme le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Conseil norvégien pour les réfugiés, l’ONG française Action contre la faim et le gouvernement camerounais.
Au Cameroun, l’Etat fait des efforts pour fournir à ces réfugiés les besoins de base notamment, en matière d’éducation et de santé. Le gouvernement camerounais a permis à ces hommes, femmes et enfants de bénéficier d’une couverture santé universelle.
Les organisations internationales s’en mêlent
Malgré les efforts consentis pour offrir de meilleures conditions de vie aux réfugiés, le besoin d’une prise en charge totale se fait toujours ressentir. Comme réponse jugée pertinente à cette situation, le consortium composé de Danish Refugee Council, Action contre la Faim, Care International, Norvegian Refugee Council (DRC-ACF-CARE-NRC) a mis en œuvre le projet SOLID. Il s’agit d’un programme transfrontalier intégré visant à apporter des solutions durables, diversifiées et localisées aux situations de déplacements forcés au Cameroun et en RCA sur une durée de trois ans (2023-2026). Ceci, avec l’appui financier de l’Union européenne. Le programme vise à renforcer la résilience des ménages et leur inclusion socio-économique.
Plusieurs zones du pays sont ciblées par ce programme. L’on compte par exemple les départements du Mbéré dans l’Adamaoua, du Lom et Djerem et de la Kadey dans la région de l’Est au Cameroun, ainsi que les préfectures de l’Ouham-Pendé, de la Nana Mambéré, de la Mambéré-Kadéy et de la Sangha-Mbaéré en RCA. Cette initiative permettra de toucher 155 193 bénéficiaires directs (83 770 personnes au Cameroun et 71 423 en RCA), parmi lesquels, un minimum de 48% de femmes et 46% de réfugiés. Elle sera menée de façon complémentaire et cohérente avec les autres initiatives passées, en cours ou à venir des gouvernements camerounais et centrafricain, et leurs partenaires, selon le HCR.
Pour rappel, la journée mondiale des réfugiés est commémorée, le 20 juin de chaque année. Elle a été instituée, le 20 juin 2001, à l’occasion de la commémoration du 50e anniversaire de la convention de 1955 relative au statut des réfugiés. Auparavant, elle était connue sous le nom de Journée africaine des Réfugiés, avant que l’Assemblée générale des Nations unies ne la déclare officiellement Journée internationale en Décembre 2000. Cette journée met en exergue les droits des réfugiés, et permet de sensibiliser la classe politique et de prendre les précautions pour que ceux-ci vivent et s’épanouissent dans leurs pays d’accueil.