Le constat est de Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Cameroun,
Le Cameroun est encore loin de ses cibles à l’horizon 2030 qui sont de porter l’accès à l’eau potable à 77 % et l’accès à l’assainissement à 56 % en milieu rural.
C’est ce qui justifie sans doute l’approbation par la Banque mondiale de la première phase du Programme de sécurité de l’eau au Cameroun dans le cadre d’une approche programmatique à phases multiples (MPA). L’objectif global du programme étant de renforcer les institutions, améliorer la gestion des ressources en eau et accroître l’accès aux services d’eau et d’assainissement dans certaines régions du Cameroun.
Le MPA, précise le communiqué de la Banque mondiale, est doté d’une enveloppe d’un peu plus de 426,8 milliards de FCFA (950 millions de dollars singapouriens), comprenant des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) et d’autres sources, pour une durée totale du programme de 11 ans (mai 2025 à mai 2036), et qui se déroulera en trois phases : une première phase de 89,8 milliards de FCFA (200 millions de dollars singapouriens) approuvée aujourd’hui ; une deuxième phase de 179,7 milliards de FCFA (400 millions de dollars singapouriens; et une troisième phase de 157,2 milliards de FCFA (350 millions de dollars singapouriens).
Environ 3,9 millions de personnes visées
Ce nouveau programme, précise la Banque mondiale, devrait fournir de l’eau potable à environ 3,9 millions de personnes et des services d’assainissement à 2,9 millions de personnes.
Il appuiera une approche systématique et structurée du renforcement des capacités et des connaissances afin d’encourager l’efficacité, de promouvoir la viabilité financière et de stimuler la transformation du secteur de l’eau.
La première phase de ce programme, informe-t-on, vise à renforcer les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et accroître l’accès aux services d’eau et d’assainissement dans certaines zones du Cameroun. Il aidera le gouvernement à améliorer les cadres institutionnels de la GIRE et de la fourniture des services d’eau, à mettre en place un programme d’allocation des ressources financières pour améliorer l’accès aux services dans les phases ultérieures, et à investir dans la sécurité hydrique et l’assainissement dans les zones rurales et semi-urbaines prioritaires, notamment l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord du Cameroun, ainsi qu’à Yaoundé et Douala. Le programme soutiendra également la transformation de la compagnie des eaux (CAMWATER), afin d’améliorer la prestation de services d’eau à ses clients.