Renforcer le dépistage, améliorer la prise en charge. Tels sont les nouveaux axes de la lutte contre le cancer du sein au Cameroun. Des prescriptions dans ce sens ont été données, le 16 septembre 2024, lors de la réunion préparatoire à l’édition d’ « Octobre Rose » 2024. L’on souhaite désormais dépasser le cap de la sensibilisation et du dépistage pour donner aux patients la possibilité de bénéficier des soins adaptés, suivant un protocole précis. Il s’agit notamment de répondre à trois questions essentielles : où sont orientés les patients positifs après dépistage? Que doivent-ils faire ensuite? Et combien faut-il débourser ?
Au cours de cette réunion, et après la présentation du projet de programme d’ « Octobre Rose » 2024 déroulé par le CNLCa, plusieurs recommandations ont été adoptées par la suite. Notamment, la formation des acteurs ; l’élaboration d’un budget pour la prise en charge des patients positifs ; établir un partenariat avec des structures sanitaires disposant des équipements appropriés pour le dépistage et définir les centres de prise en charge ; élaborer un plan de communication pour cet événement ; définir le parcours de soins, et plus globalement, élaborer un plan stratégique d’élimination du cancer de sein et du col de l’utérus.
cette rencontre, informe-t-on, a également permis de faire un état des lieux des cancers les plus rencontrés au Cameroun et de voir confirmer que des trois types de cancers les plus diagnostiqués (cancer du sein, cancer de la prostate, cancer du côlon), celui du sein est le plus fréquent. Selon le Comité National de Lutte contre le Cancer (CNLCa), 20 745 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.
Mais, avoue-t-on, plusieurs difficultés qui plombent encore la lutte contre ces pathologies au Cameroun. Entre dépistages tardifs, déficits en équipements adéquats et modicité des ressources allouées, les représentants des sociétés savantes et des partenaires au développement conviés à cette rencontre, ont souligné comme préoccupation principale, les mécanismes de prise en charge.