À l’approche de la fin d’année, le ministère des Transports a pris des mesures à travers deux communiqués datant du 25 octobre 2024, pour garantir la sécurité routière sur l’ensemble du territoire national. Le premier adressé aux acteurs du transport routier interurbain de marchandises, prescrit des mesures particulières. Il s’agit notamment de
l’installation d’un système de gestion et de suivi centralisés du transport interurbain dans tous les véhicules effectuant le transport des produits divers ou dangereux, notamment les produits de carrières, les grumes, les hydrocarbures et tout autre produit avant le 31 décembre 2024, passé ce délai, seuls ceux équipés dudit système seront autorisés à circuler,
indique le communiqué signé du ministre.
Selon le même communiqué, les propriétaires des véhicules déjà équipés d’un système similaire devront se rapprocher de la Direction des Transports routiers pour vérification de la comptabilité et interconnexion avec le système agréé par le ministre des Transports du Cameroun.
Par ailleurs, il est également prescrit aux acteurs du transport routier interurbain de marchandises de mettre en place un mécanisme périodique efficace à l’endroit des conducteurs, leur garantissant un temps de repos, un recyclage en conduite défensive, ainsi qu’un bilan médical d’aptitude à la conduite. Le tout sous l’encadrement des services techniques compétents du ministère des Transports.
Duo, autorités administratives-forces de maintien de l’ordre
Les usagers de la voie publique, ainsi que les agences de voyage sont également astreints à des mesures strictes prises par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Bibehe. En ce qui leur concerne, un accent sera notamment mis sur le respect de la limitation de vitesse ; l’état technique des véhicules ; le contrôle du taux d’alcoolémie et de la consommation des drogues ; le port obligatoire de la ceinture de sécurité ; le respect des charges des véhicules ; le contrôle des pièces administratives des véhicules et des conducteurs ; et le chevauchement de la ligne continue et les mauvais dépassements.
Les opérations seront menées en étroite collaboration avec les autorités administratives locales et les forces de maintien de l’ordre, indique le second communiqué du ministre. Cela dans l’optique d’imposer des sanctions systématiques et substantielles aux usagers de la voie publique, ainsi qu’aux agences de voyage, qui ne respectent pas les normes de sécurité.
Notons que le transport routier représente 90% du trafic interurbain et inter-Etats de marchandises dans la zone de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dont le Cameroun en fait partie.