C’est le premier centre du genre. Il fait partie d’une série qui sera établie dans quatre autres universités (Yaoundé I, Maroua, Dschang, et l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC). Le Centre des droits de l’enfant de l’Université de Yaoundé II a pour objectif d’engager un plaidoyer commun en faveur des droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ratifiée par le Cameroun ; produire des données probantes pour influencer les politiques nationales et locales sur les droits de l’enfant; promouvoir les droits des enfants via la recherche interdisciplinaire, l’intégration dans les curricula universitaires et le plaidoyer communautaire, renforcer les connaissances des enseignants et des étudiants sur les droits de l’enfant et mobiliser la communauté universitaire sur l’importance des droits des enfants dans la mise en œuvre des politiques locales.
Ces centres des droits de l’enfant renforceront le rôle des universités dans la conduite du changement sociétal, tout en équipant les étudiants et les chercheurs pour qu’ils deviennent des défenseurs actifs des droits de l’enfant dans leurs disciplines respectives. Le centre est un projet gagnant-gagnant : l’université bénéficiera d’un point central pour la recherche, l’influence politique et la formation dans le domaine des droits de l’enfant, tandis que le programme plus large des droits de l’enfant bénéficiera des ressources et de l’expertise universitaires.
En intégrant les droits de l’enfant dans l’écosystème universitaire, cette initiative permettra non seulement de mobiliser le public, mais aussi d’institutionnaliser la défense des droits de l’enfant et l’éducation au Cameroun, en veillant à ce que la protection de l’enfance devienne une priorité durable pour les décideurs politiques et la société civile.
Cette inauguration marque une étape importante dans notre collaboration avec le monde universitaire pour faire progresser les droits de l’enfant au Cameroun,
a déclaré Nadine Perrault, représentante de l’UNICEF au Cameroun.
Il est le résultat de notre partenariat stratégique avec ces institutions. Il reflète notre ambition commune de créer un écosystème universitaire où les droits de l’enfant deviennent une priorité durable à travers la recherche, l’enseignement et le plaidoyer,
a –t-elle ajouté.

Promouvoir la protection les droits de chaque enfant
L’initiative s’appuie sur des modèles éprouvés en Grèce et en Géorgie, et repose sur une vision ambitieuse : intégrer les droits de l’enfant dans les programmes universitaires, tout en sensibilisant et en mobilisant les futures générations de professionnels et de dirigeants.
Cette inauguration intervient lors d’une journée spéciale pour l’UNICEF, le 11 décembre, qui marque la création de l’UNICEF en 1946, avec pour mandat de promouvoir la protection les droits de chaque enfant, partout dans le monde. L’UNICEF, informe-t-on, saisit cette occasion pour réitérer son engagement en faveur des droits de l’enfant et lance un appel pour un engagement collectif en faveur d’un changement durable, profond et positif pour la réalisation des droits de l’enfant au Cameroun
En rappel, le 16 juillet 2024, un mémorandum d’entente a été signé entre l’UNICEF Cameroun et huit universités du Cameroun, parmi lesquelles l’Université de Yaoundé 2. Le Centre des Droits de l’Enfant créé au sein de l’université s’inscrit dans ce partenariat. II servira de plateforme pour le partage des connaissances et le renforcement des capacités, en veillant à ce que les droits de l’enfant restent une priorité dans tous les secteurs. Il servira également de centre de recherche, d’enseignement et de plaidoyer sur les droits de l’enfant, renforçant ainsi l’influence des universités sur le changement sociétal. De plus, il jouera un rôle de catalyseur pour des avancées immédiates et à long terme en matière de droits de l’enfant en encourageant la recherche, le renforcement des capacités et l’engagement communautaire.
Un projet gagnant-gagnant
L’université bénéficiera d’un point central pour la recherche, l’influence politique et la formation dans le domaine des droits de l’enfant, tandis que le programme plus large des droits de l’enfant bénéficiera des ressources et de l’expertise universitaires.