Le sieur Adriel Eyango n’a pas survécu à ses blessures graves après une attaque perpétrée par des jeunes délinquants dans la nuit du vendredi à samedi dans plusieurs lieux publics du canton Bell, dans l’arrondissement de Douala 1er. L’homme au sujet duquel nous n’avons pu obtenir plus amples informations, a été surpris dans la rue tout comme de nombreuses autres personnes victimes des exactions de ces hors-la-loi.
Le corps de la victime se trouvait encore à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala au moment où nous en venions aux dernières nouvelles, dans l’après-midi du lundi 23 septembre 2024. Notre source dans cette formation sanitaire publique rassurait que les blessés étaient pris en charge dans d’autres hôpitaux, pas à Laquintinie.
D’après des témoignages recueillis, il a été poignardé au lieu-dit rue Manguier au quartier Bali, après avoir été pris de cours par les assaillants. Selon Christian Mougnol, un témoin de la scène,
Le monsieur était couché au sol et les microbes étaient en train de le fouiller. Ils lui demandaient de donner ce qu’il avait. Le monsieur était en train de durcir, il a refusé et ils l’ont poignardé à l’épaule et au niveau de la cuisse. Après ça, ils ont pris la fuite,
raconte Christian.
Selon ce rescapé, les assaillants dans leur escapade ont emprunté un couloir menant à Nkongmondo, un autre quartier situé non loin du lieu de l’attaque. Mais d’autres témoins affirment que les hors-la-loi ont foncé vers le carrefour Anatole, non loin du marché central, où ils devaient poursuivre leur forfait.
Le Docteur Bonny Patrick Brice, chirurgien, a confié à un confrère de radio Equinoxe avoir reçu un blessé samedi aux environs de 1 heure du matin. Le patient visiblement atteint au niveau du thorax, avait une faible respiration. Toutefois, la vie de la victime est désormais hors de tout danger. Le médecin dit avoir stabilisé le cas de ce rescapé à l’issue d’un bilan en urgence.
Avant leur forfait à la rue des Manguiers, les assaillants, armés de couteaux, machettes et gourdins, s’en sont violemment pris à des civils dans une ancienne station Mobil au lieu-dit Njoh Njoh, au quartier Bonapriso à Douala. Là aussi, ils ont vandalisé les commerces et arraché à leurs victimes tous les objets précieux que détenaient ces derniers, y compris argent et téléphones portables.
Deux assaillants interpellés
Nous n’avons pas pu recevoir l’alerte le plus tôt possible. C’est pourquoi les gendarmes et les policiers sont descendus sur le terrain et n’ont pas arrêté les assaillants pendant les attaques. Mais deux d’entre eux ont été arrêtés [plus tard], et ils ont avoué qu’ils faisaient partis de ceux qui ont tué un homme,
a déclaré le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, au terme d’une descente sur les lieux des agressions et à l’hôpital Laquintinie.
Le patron de la région a annoncé des mesures, dont le quadrillage des quartiers attaqués. Il n’a pas indiqué la nature des autres mesures. Il faut cependant noter que ce n’est pas la première fois que les autorités locales affichent cette volonté d’agir fermement contre l’insécurité galopante dans la capitale économique du Cameroun.
Un mois avant cette énième récidive des « microbes », les mêmes autorités avaient décidé de l’interdiction des motos-taxis dans les quartiers Bali et Bonapriso entre 18 heures et 6 heures du matin. La mesure, toujours en vigueur, faisait suite à d’autres exactions perpétrées par des jeunes délinquants. Le sieur Pierrot Kuntz Misse avait péri lors de l’attaque des « microbes ». Il avait été poignardé devant son domicile au quartier Bali.