Ces rencontres illustrent l’engagement du Cameroun à trouver des solutions aux défis critiques en matière de nutrition et de santé reproductive, des priorités pour le développement durable du pays. Selon le ministère de la Santé publique du Cameroun, la visite de Gianluca Ferrera marque le début d’une collaboration renforcée entre le Cameroun et le Programme Alimentaire Mondial (PAM). L’accent est mis sur la lutte contre la malnutrition, un enjeu majeur dans plusieurs régions du pays, en particulier celles touchées par des crises humanitaires.
En 2023, environ 29 % des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition chronique dans le pays, un taux alarmant qui exige des interventions coordonnées. Le PAM, grâce à son expertise logistique, entend appuyer le ministère de la Santé pour une meilleure distribution des denrées alimentaires dans les zones enclavées, un aspect crucial dans les régions à accès difficile comme l’Extrême-Nord et l’Est du Cameroun.
Du côté de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population), les échanges ont porté sur la santé reproductive et maternelle. L’organisation joue un rôle clé dans la réduction des décès maternels à travers des programmes de soins et d’éducation sexuelle. La campagne de réparation des fistules obstétricales, prévue dans l’Extrême-Nord, est l’un des projets phares. Cette pathologie, qui affecte environ 2 000 femmes chaque année au Cameroun, nécessite des interventions chirurgicales urgentes pour améliorer la qualité de vie des patientes.
De plus, la rétrocession d’équipements à des écoles de formation de sages-femmes prévue, le 12 novembre 2024, vise à renforcer les capacités locales. En formant plus de professionnels qualifiés, le Cameroun se dote de moyens pour améliorer la prise en charge des accouchements et réduire les complications obstétricales.
Des partenariats aux effets directs sur la société
Selon les experts, ces partenariats entre le MINSANTÉ, le PAM et l’UNFPA sont essentiels pour atteindre des objectifs concrets dans le domaine de la santé. Les campagnes nutritionnelles et les projets de santé reproductive sont des réponses directes aux besoins des populations les plus vulnérables. En optimisant la distribution des ressources alimentaires et en renforçant la formation des personnels de santé, le Cameroun prend des mesures tangibles pour améliorer ses indicateurs de santé publique, tout en relevant les défis posés par la pauvreté et les crises humanitaires.
La rencontre entre le ministère de la Santé publique et ses partenaires internationaux souligne l’importance des actions coordonnées pour améliorer la qualité de vie des Camerounais. Ces collaborations permettent d’apporter des solutions durables aux enjeux sociaux et sanitaires du pays, en ciblant les zones et les populations les plus touchées.