La flambée des prix, un casse-tête pour les ménages. Depuis plusieurs mois, les prix des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter. Les ménagères doivent désormais débourser plus pour se procurer des denrées de base telles que l’huile de cuisine, les légumes, les céréales, et même les produits d’élevage. Par exemple, le prix du poulet de chair, qui oscillait autrefois entre 3 500 et 4 000 FCFA, a grimpé à 4 500, voire 5 000 FCFA, le poulet, souvent au centre des repas festifs, devient désormais un luxe inaccessible.
Conscient des défis auxquels font face les populations, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé une série de mesures pour alléger la pression sur les ménages. Dans une correspondance adressée aux responsables des services déconcentrés, il a lancé une campagne promotionnelle visant à offrir des produits essentiels à des prix réduits durant cette période festive. Deux produits phares sont concernés : Le riz 100 % brisures pakistanais : vendu à 15 000 FCFA le sac de 50 kg au niveau des entrepôts de Kribi, il sera proposé à environ 15 500 ou 16 500 FCFA dans les villes comme Yaoundé ou Douala. L’huile raffinée : dont le prix promotionnel est fixé à 1 420 ou 1 450 FCFA maximum par litre. Ces offres, bien que louables, suscitent des interrogations quant à leur impact réel sur les ménages à faibles revenus, qui peinent déjà à joindre les deux bouts.
Si ces mesures peuvent offrir un soulagement temporaire, elles ne suffisent pas à endiguer la crise alimentaire qui se profile. L’inflation, combinée à une stagnation des revenus pour de nombreuses familles, risque de compromettre les festivités dans plusieurs foyers.
Dans les rues de Yaoundé, une phrase revient souvent « la vie est intouchable ». Une expression qui traduit l’angoisse des Camerounais face à une situation économique de plus en plus difficile. Pour beaucoup, cette fin d’année s’annonce sobre, marquée non pas par l’abondance, mais par la résilience face à un contexte économique implacable.
Huiles raffinées: le « vrac », une alternative populaire mais controversée
Face aux prix des huiles végétales raffinées souvent pas accessible pour tout le monde, de nombreuses familles se tournent vers le « vrac », une huile bon marché vendue en vrac dans des bouteilles en plastique sur les marchés. Bien qu’elle soit prisée pour son prix abordable, le « vrac » suscite des préoccupations sanitaires en raison de son conditionnement rudimentaire et des doutes sur sa qualité.
C’est l’huile des gens comme nous qui n’ont pas de moyens. Je la consomme et, jusqu’ici, je n’ai eu aucun problème,
confie Odile, une vendeuse de légumes au marché central de Yaoundé.
Cependant, les experts en santé publique alertent sur les risques que cette huile peut présenter pour la santé à long terme.