Ils ont quitté les stades pour l’orphelinat Nda Boan de Mbalmayo ce 14 juin 2025. Les membres de l’Association des supporters de l’Olympique de Marseille, pôle Yaoundé ont offert des dons aux pensionnaires. Des aliments aux vêtements en passant par les articles de première nécessité, les bienfaiteurs ont fait le déplacement les bras chargés de produits multiples. Des cadeaux réceptionnés par une quarantaine d’enfants avec en fond chants et cantiques.
Au-delà des biens, des causeries éducatives. Un exercice réalisé à travers des jeux et des anecdotes. Le tout ponctué par des séances de prière. Le temps d’une journée, les enfants en quête de réussite sociale ont partagé leurs rêves : militaire, ingénieur, avocat, médecin, etc. Presque tous les corps de métiers ont été cités avec des voix empreintes d’innocence et d’une volonté de rompre avec la précarité.
Cette initiative n’a pas laissé indifférente la sœur Odile, co-fondatrice de la structure d’accueil des enfants défavorisés. Debout devant ses protégés, la dame n’a pas tari d’éloge quant au bien fondé de l’action des membres de l’Association des supporters de l’Olympique de Marseille.
Il n’y a rien de plus beau que de voir des inconnus devenir des frères pour nos enfants. Nous leur apprenons que la vie, malgré ses blessures, peut aussi offrir de belles rencontres. Ici, nous avons vu passer des enfants qui sont aujourd’hui devenus des femmes et des hommes responsables. Cet orphelinat est leur famille. Mon engagement, comme celui du père fondateur, c’est que chaque enfant ici se sente aimé. Nous sommes ouverts à toute main tendue. Et aujourd’hui, vous nous avez rappelé que nous ne sommes pas seuls. Merci à l’Association de Marseille pour cette générosité,
a-t-elle affirmé.
La promesse d’engagement
Ces quelques mots ne sont pas passés inaperçus. Ils ont suscité des réactions. Dans l’assemblée, des membres hochent la tête en signe d’approbation. Michel Awoumé, président national de l’association regroupant les supporters de l’Olympique de Marseille au Cameroun a insisté sur la volonté d’inscrire cette action dans le temps.
Ce que nous avons vu ici oblige, ces enfants méritent plus qu’un jour de dons. Ils ont besoin d’un accompagnement. Nous voulons inscrire notre action dans la durée. Le rêve de ces enfants peut devenir réalité, s’ils sentent qu’ils ne sont pas oubliés. Nous allons continuer à les soutenir, pas seulement aujourd’hui, mais pour demain aussi. La rentrée scolaire approche, il faut trouver un moyen de participer à leur scolarité,
a-t-il laissé entendre.
À l’écoute de ces paroles, les réactions ne se font pas attendre. Des décibels d’applaudissement se font entendre, signe d’une reconnaissance et d’une joie partagée et d’espoir pour ces enfants parfois oubliés de la société.
De l’humanisme
La rencontre de ce 14 juin à l’orphelinat Nda Boan se veut une plateforme de rappel des droits des tout-petits. Gaëlle Ngamou, elle aussi membre de l’association, s’est prêtée au jeu. Dans un message plein d’humanité, la jeune dame a rappelé l’importance d’aimer, d’écouter et de soutenir un enfant.
Être ici aujourd’hui me bouleverse. Chaque regard, chaque rire d’enfant est une leçon de vie. Ils ne doivent jamais se sentir seuls. Nous sommes là, et nous serons là. Ils sont précieux. Ils sont l’avenir,
a-t-elle déclaré.
Même si les besoins de l’orphelinat restent importants pour continuer sa mission d’encadrement des couches vulnérables, les activités se sont achevées sur une note positive. Ce premier geste posé par les supporters de l’Olympique de Marseille est un signal fort. Il rappelle que le sport est vecteur de solidarité sociale. Il rappelle également que les couleurs d’un club peuvent transcender les stades pour imprimer l’espoir sur les visages des démunis. Le match de Mbalmayo n’a connu ni vainqueur ni vaincu. Seulement des cœurs alignés sur la solidarité.