La Couverture santé universelle (CSU) poursuit son extension sur le territoire national. Avec l’extension du chèque santé dans le cadre de la phase 1 de la CSU dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la couverture nationale devrait être portée de 50 % à 70 %. La volonté des pouvoirs publics étant, précise-t-on, d’atteindre, dans les prochaines années, une couverture de l’ensemble du territoire national, ceci en fonction de l’évolution de la mise en œuvre du projet et de la levée de certaines contraintes d’ordre juridique, financier et social.
Cette extension a été annoncée, le lundi 5 août 2024 par le ministre de la Santé publique, le Dr Malachie Manaouda, au cours d’une conférence de presse tenue dans la salle des conférences du siège de la CTN-CSU, sis à Etoug-Ebe à Yaoundé. Il s’agit, indique-t-on, d’une phase déterminante dans la mise en œuvre de la CSU Phase 1. Elle a pour objectif principal, l’amélioration des indicateurs de santé de la femme enceinte et de l’enfant, dans ces deux régions, comme l’ont été ceux des régions de l’Est, de l’Extrême- Nord, du Nord et du Sud.
L’extension de la CSU est donc en bonne marche, mais nécessite une implication de toutes les parties prenantes, les professionnels des médias y compris, pour porter une bonne information sur la CSU phase 1, l’explication et la sensibilisation de tous pour perpétuer, mieux, maximiser l’adhésion des populations. Ainsi, acteurs gouvernementaux, parlementaires, leaders de la société civile, hommes d’affaires, autorités traditionnelles et religieuses, étudiants, élèves, simples citoyens, tous sont appelés à donner un message clair, lisible et audible, afin de contribuer à la réduction drastique du taux de morbi-mortalité maternelle et infantile en particulier, a indiqué le Dr Malachie Manaouda.
Déjà des chiffres très évocateurs
Inaugurée, le 12 avril 2023, la phase 1 de la CSU fait déjà ses preuves sur le terrain. Ainsi sur le plan promotionnel et préventif, par exemple, le Minsanté indique 3 765 078 personnes pré-enrôlées, 2 976 156 personnes enrôlées. Des milliers d’enfants, nouveau-nés et femmes enceintes ayant reçu des vaccins, des déparasitants (mébendazole), et la TPI pour les femmes enceintes.
Sur le plan curatif, ce sont 642 090 enfants consultés gratuitement, et 364 324 enfants de 0 à 5 ans traités gratuitement contre le paludisme simple et grave. Par ailleurs, 346 395 femmes enceintes ont fait leur CPN jusqu’à l’accouchement, déboursant uniquement 6000 FCFA. Concernant les accouchements, 140 416 accouchements ont été réalisés gratuitement, dont 7 066 césariennes. Notons que 57 384 séances de dialyse ont également été réalisées.
Ces résultats, précise-t-on au Minsanté, résultent de la conjugaison des efforts du gouvernement pour garantir aux populations un accès équitable et universel aux soins et services de santé. D’où de nombreux équipements acquis et mis à la disposition des unités de maternité et de néonatologie des formations sanitaires. Il en est de même des 18 centrales de production d’oxygène qui sont en cours d’installation sur l’ensemble du territoire national, pour résoudre définitivement le problème de la disponibilité de l’oxygène dans le pays.
En rappel, la CSU est articulée autour d’un panier de soins couvrant les aspects préventifs, promotionnels et curatifs. Elle a pour cibles les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les personnes de tout âge, souffrant de certaines pathologies spécifiques dont la tuberculose, le VIH/SIDA, ainsi que l’insuffisance rénale.