Il est plus que nécessaire de réduire à leur plus simple expression, les maux qui minent l’hôpital aujourd’hui et développer ses atouts. C’est ce à quoi aspire l’hôpital de demain. Ce d’autant plus que le Cameroun est en plein dans la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle, qui devrait garantir l’accessibilité aux soins et services de santé de qualité pour tous et partout. Cet idéal est le fruit de l’évaluation de l’état de santé du système de santé camerounais fait lors de la Conférence des hôpitaux, le 18 novembre 2024, Placé sous le thème
L’hôpital public, hier, aujourd’hui et demain,
avec pour objectif de procéder au diagnostic exhaustif des capacités des formations sanitaires publiques et ressortir leurs faiblesses et insuffisances dans la délivrance des soins essentiels.
Depuis la réforme hospitalière de 1995 qui a donné naissance à la pyramide sanitaire hiérarchisée, avec un système de référence et de contre référence, le Cameroun a modifié son approche hospitalière. Passant de l’aspect curatif à la prévention, au promotionnel, l’hôpital public est devenu plus moderne, plus spécialisé, plus outillé dans la prise en charge des cas compliqués. Les plateaux techniques se sont considérablement améliorés avec des dotations importantes en imagerie, apprend-on dans une note d’information du ministère de la Santé publique.
Accélérer le processus de réforme hospitalière
Malheureusement, l’hôpital d’aujourd’hui fait encore face à la problématique de l’humanisation des soins sous tendu par le déficit en ressources humaines en santé, l’approvisionnement en médicaments et rupture des intrants. En plantant le décor avec sa leçon inaugurale sur le thème de la conférence, le Minsanté a invité les participants à proposer des solutions qui permettront de lever les insuffisances ci-dessus évoquées et bien d’autres. Les solutions issues des échanges et partages d’expérience vont dans le sens d’adapter l’hôpital aux défis actuels, afin de garantir aux populations des soins et services de qualité.
Des recommandations formulées à l’issue de ces assises, l’on peut retenir l’exigence d’accélérer le processus de réforme hospitalière en cours ; élaborer des parcours de soins qui tiennent compte des populations ; mettre en place des mécanismes de communication appropriés pour informer sur l’offre de soins disponible ; améliorer le leadership et la qualité de gestion des hôpitaux. Il ne reste plus qu’à traduire ces recommandations et bien d’autres en actions concrètes.