À partir du 17 février 2025, les Camerounais pourront initier leur demande de CNI via une plateforme en ligne dédiée. Ce pré-enrôlement numérique permettra aux citoyens de remplir un formulaire électronique, fournir les informations nécessaires (nom, date de naissance, lieu de résidence, etc.) et prendre rendez-vous pour la capture des données biométriques. Les frais de traitement pourront également être réglés en ligne, offrant ainsi une option de paiement sécurisée et pratique. Cette innovation vise à réduire les longues files d’attente et à rendre le processus plus accessible, notamment pour les populations des zones rurales. Une fois le pré-enrôlement effectué, les demandeurs devront se présenter physiquement dans un centre d’enrôlement pour finaliser leur dossier. Le nouveau système de délivrance des CNI introduit plusieurs améliorations significatives.
Les enrôlements physiques débuteront, le 24 février 2025 dans les postes d’identification de tous les chefs-lieux de région. La délivrance de la CNI sera effectuée dans un délai de 48 heures, voire plus rapidement. Le gouvernement a mis en place un centre de production moderne à Yaoundé, équipé des dernières technologies pour la fabrication des nouvelles CNI. Ce centre, dont les travaux sont en phase finale, sera apprend-on, opérationnel d’ici le lancement officiel du système, d’après les autorités.
Il est conçu pour garantir : La sécurité des cartes ; les nouvelles CNI seront dotées de puces électroniques, d’hologrammes et de QR codes pour lutter contre la fraude. Ce nouveau système, vante-t-on, offre plusieurs avantages : gain de temps ; le pré-enrôlement en ligne réduit les délais d’attente ; sécurité renforcée : les nouvelles CNI sont plus difficiles à falsifier ; accessibilité : les citoyens des zones reculées peuvent initier leur demande en ligne ; transparence : le suivi en ligne permet de connaître l’état d’avancement de son dossier.
Depuis plusieurs années, de nombreux citoyens camerounais se plaignent des retards dans l’obtention de leur CNI, un document essentiel pour accéder à des services administratifs, financiers et électoraux. Les anciens systèmes étaient souvent critiqués pour leur inefficacité et les longues attentes des demandeurs.
Le sort des détenteurs de récépissés
Selon les données de la Délégation Générale à la Sûreté nationale (DGSN), les récépissés de CNI, qui servent actuellement de pièces d’identité temporaires, resteront valides jusqu’à la délivrance des nouvelles cartes. Cependant, les détenteurs de récépissés devront se ré enrôler, via le nouveau système pour obtenir leur CNI définitive. Une fois la nouvelle carte produite, les récépissés ne seront plus valides.
L’annonce du nouveau système a été accueillie avec un certain optimisme par les citoyens. Cependant, des doutes persistent quant à la capacité de la DGSN à respecter les délais promis. Les retards accumulés ces dernières années ont érodé la confiance des citoyens envers les institutions chargées de l’identification. Cependant, si le nouveau système parvient à tenir ses engagements, il pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens envers les services publics et faciliter leur accès aux droits et services essentiels. Il faut également noter le coût de la CNI qui est de 10.000 FCFA, un montant que plusieurs citoyens trouvent élevé, au regard du pouvoir de la pauvreté ambiante au Cameroun.