Le constat est fait par l’UNICEF. La réduction des financements dans l’aide humanitaire a des impacts sévères sur les services de santé essentiels pour les mères, les nouveau-nés et les enfants, en particulier dans les régions les plus vulnérables : l’Extrême-Nord, l’Est, l’Adamaoua, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. Ces régions sont déjà confrontées à des crises humanitaires complexes, y compris le conflit du bassin du lac Tchad et les conflits armés. Il est donc crucial de maintenir et d’augmenter les investissements dans la santé maternelle pour éviter un recul des progrès réalisés. Et, l’UNICEF Cameroun appelle à une action urgente pour garantir que chaque mère et chaque bébé aient accès aux soins nécessaires pour survivre et prospérer.
Car, relève l’UNICEF, au Cameroun, la santé maternelle et infantile reste un défi majeur malgré des efforts significatifs pour améliorer les soins de santé. En 2023, le ratio de mortalité maternelle était de 258 décès pour 100 000 naissances vivantes (estimations des tendances de la mortalité maternelle de 2000 à 2023), le taux de mortalité néonatale était de 25 pour 1 000 naissances vivantes et la mortalité des moins de cinq ans est de 67 pour 1 000 naissances vivantes (niveaux et tendances de la mortalité infantile en 2024). Alors que le pays vise à atteindre un ratio de 140 décès pour 100 000 naissances vivantes, d’ici 2030 pour les décès maternels, et 12 et 25 décès pour 1 000 naissances vivantes pour les nouveau-nés et les moins de cinq ans respectivement, conformément aux Objectifs de Développement Durable, précise-t-on.
Néanmoins, l’UNICEF Cameroun dit travailler activement pour renforcer les systèmes de santé et garantir l’accès à des soins de qualité pour les mères, les nouveau-nés et les enfants. Ce soutien est axé sur les soins de santé primaires et la santé communautaire grâce à la mise à l’échelle d’interventions sanitaires à fort impact et rentables. Grâce à l’approche mille premiers jours, un ensemble intégré de services pour les mères, les nouveau-nés et les enfants est assuré aux niveaux institutionnel et communautaire, avec un accent particulier sur les populations les plus vulnérables (populations déplacées internes, réfugiés, zones difficiles d’accès et rurales).
En rappel, la Journée mondiale de la santé est célébrée dans le monde entier le 7 avril. Chaque année, elle attire l’attention sur un sujet de santé spécifique qui préoccupe les populations du monde entier. La campagne de la Journée mondiale de la santé 2025 se concentre sur l’amélioration de la santé et de la survie maternelle et néonatale avec le thème « Des débuts sains, des futurs prometteurs ». La campagne exhorte les gouvernements et la communauté de la santé à intensifier leurs efforts pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables, et à donner la priorité à la santé et au bien-être à long terme des femmes.