Protection de l’environnement : Orange Cameroun verdit Douala avec 1 000 arbres
Orange Cameroun et la Mairie de la ville de Douala ont lancé, le 23 avril 2025, le projet Green City, une ambitieuse opération de reforestation urbaine. Objectif : planter 1 000 arbres dans les quartiers de Bonabéri, Bépanda et Logbessou, avec la participation de dizaines de collaborateurs bénévoles. Ce projet marque également le coup d’envoi du Mois de l’environnement d’Orange Cameroun.
Loin du geste symbolique, Green City s’inscrit dans un vaste plan de sensibilisation destiné à éveiller les consciences sur l’importance d’actions concrètes pour la préservation de l’environnement. Il s’agit de recréer des îlots de fraîcheur, de lutter contre les inondations, la pollution, les vagues de chaleur et les glissements de terrain, tout en mobilisant les citoyens à planter eux-mêmes des arbres dans leurs concessions ou les espaces publics.
La démarche est innovante : en impliquant les collectivités locales, les salariés d’Orange et les communautés riveraines, l’opération repose sur une approche collaborative. De l’identification des sites de reboisement, jusqu’au suivi des plantations. L’expertise des mairies a été sollicitée pour garantir des techniques de reboisement adaptées au contexte local.
Présent au lancement, Alain-Blaise Batongue, Directeur des Affaires Institutionnelles d’Orange Cameroun, a souligné l’importance de bâtir des synergies durables avec les acteurs locaux.
Se déployer dans la durée avec les collectivités locales pour des changements durables,
car, renchérit-il,
seules des synergies inscrites dans la durée, co-construites avec les acteurs locaux, peuvent garantir un impact durable sur les territoires et améliorer notre quotidien. Ce faisant, en les impliquant à chaque étape, nous faisons le pari que les résultats seront pérennes, et que les populations concernées deviendront les actrices de la préservation de leur environnement, gage de leur propre développement.
Des actions concrètes
Pour cette première phase, 300 plants devaient être mis en terre avant le coucher du soleil. Ce programme vient renforcer les engagements environnementaux d’Orange Cameroun, dont l’ambition est d’atteindre la neutralité carbone, d’ici 2040.
Cela passe par des investissements lourds, évalués à 1,9 milliard FCFA, pour la modernisation énergétique de ses installations, avec déjà plus de 350 sites mobiles alimentés en énergie solaire. Le data center du campus de Makepe, par exemple, fonctionne à 20 % grâce à l’énergie solaire.
En parallèle, Orange Cameroun contribue à un projet de restauration de 1 000 hectares de mangrove en dix ans. À ce jour, plus de 300 hectares ont été reboisés, 700 000 arbres plantés, et des milliers de riverains formés à la collecte des déchets, et à la lutte contre la pollution. Après Douala, le programme Green City s’étendra à d’autres villes du pays. Petit pas pour l’homme, grand pas pour l’environnement urbain camerounais.
Un constat clair
À Douala, capitale économique où la bétonisation progresse au détriment des espaces verts, cette initiative se veut aussi symbolique que stratégique. En s’inscrivant dans les Objectifs de Développement Durable, elle ambitionne de redonner à la ville, une respiration verte et d’en faire un exemple de gestion urbaine durable. Mais, ce projet local trouve un écho encore plus fort à l’échelle nationale.
Car au-delà des villes, c’est l’ensemble du territoire camerounais qui est concerné par une déforestation massive. Entre 2001 et 2023, le pays a perdu plus de 3 millions d’hectares de couvert forestier, soit environ 5 % de sa superficie forestière totale. Rien qu’en 2023, ce sont près de 197 000 hectares de forêts naturelles qui ont disparu, selon Global Forest Watch. Cette destruction accélérée a libéré plus de 130 millions de tonnes de CO₂ dans l’atmosphère.
Les causes sont multiples : l’agriculture sur brûlis, l’expansion des plantations industrielles (cacao, huile de palme, hévéa), l’exploitation forestière illégale, alimentée par une forte demande internationale, mais aussi, la construction d’infrastructures routières ou minières. Autant de pressions qui dégradent les forêts primaires, particulièrement dans les régions de l’Est, du Sud et du Centre.
Les conséquences sont lourdes. Sur le plan environnemental, c’est une perte massive de biodiversité. Des espèces rares ou endémiques disparaissent dans l’indifférence. Les cycles de l’eau sont déréglés, exposant les zones rurales à des périodes de sécheresse ou d’inondations incontrôlables. Le dérèglement climatique s’aggrave, avec des températures en hausse dans les zones déboisées.
Mais, c’est surtout la dimension humaine qui inquiète. Des milliers de communautés forestières, notamment les peuples autochtones comme les Baka, voient leur environnement de vie s’effondrer. Chassés de leurs terres ancestrales par les projets agro-industriels ou forestiers, ils perdent non seulement leurs sources de nourriture et de médicaments, mais aussi leur identité culturelle, profondément liée à la forêt.
Dans ce contexte, Green City est plus qu’un projet de reboisement urbain. Il symbolise une prise de conscience collective, une volonté d’agir, aussi modeste soit-elle. À travers ce projet, Orange Cameroun illustre une nouvelle façon d’assumer sa responsabilité sociétale : planter, non seulement des arbres, mais aussi, l’espoir d’un avenir plus respirable.