La Française, Martin Valérie René Michelle est passée de vie à trépas dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre 2024, peu avant une heure du matin, des suites de ses graves blessures, consécutives aux coups de poignard qu’elle a reçus deux heures plus tôt. La citoyenne de l’Hexagone retournait à sa résidence sise au quartier Bali, aux environs de 22 heures 40, lorsque son compagnon de nationalité camerounaise et elle, ont été tenus en respect par une bande de brigands. Ces derniers, après avoir dépouillé leurs victimes, ont poignardé mortellement la femme de 60 ans.
Album Social a appris que la victime a essayé de résister à ses bourreaux en refusant, dans un premier temps, de leur donner ses biens qu’ils réclamaient. Ce refus de « collaborer » lui sera fatal puisqu’il aiguise le courroux des malfaiteurs. Poignardée, Martin Valérie est transportée aux urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala, où elle rend l’âme. Elle a succombé à ses blessures.
Le vendredi 15 novembre 2024, un peu moins de 48 heures après l’agression mortelle de la ressortissante française, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a donné un point de presse dans ses services, relativement à ce crime qui en est un de trop.
La victime a succombé à ses blessures, est de nationalité française, âgée de 60 ans, et s’est retrouvée en compagnie d’un Camerounais du nom de Bamou Jean-Pierre, âgé de 71 ans, dans un restaurant du quartier Makéa, non loin du lieu-dit Pharmacie Saint Laurent, en vue de prendre un dîner. Sur le chemin retour, après leur dîner, ils ont été tenus en respect par une bande de malfrats qui, après les avoir dépouillés de leurs biens, ont poignardé la nommée Martin Valérie Michelle, qui succombera par la suite à ses blessures à l’hôpital Laquintinie de Douala,
a déclaré le gouvernement du Littoral.
Une fois alertées, ajoute l’autorité administrative, les forces du maintien de l’ordre vont, dans la foulée, organiser une battue. C’est cette opération de bouclage qui a permis l’interpellation de six suspects. Il s’agit des nommés Mansou Haman, « auteur du coup mortel », Oumarou Abdouraman, Njembele Pierre alias Eto’o, Ali Oulale, Colimba Ibrahim, Issa Moussa. Le septième larron, un certain Moussa, est en cavale.
Les recherches se poursuivent en vue d’interpeller les autres co-auteurs,
a annoncé le gouverneur Ivaha Diboua
. Non sans féliciter les FMO, les comités de vigilance et les populations pour leur franche collaboration dans la lutte contre la criminalité dans son territoire de commandement. Le collaborateur du Chef de l’Etat a appelé les habitants de la capitale économique camerounaise à
plus de vigilance à observer dans leurs déplacements, et à alerter le plus tôt possible les autorités administratives, les responsables de nos forces de maintien de l’ordre, les chefs de quartier, et autres membres de comités…Pour le reste, les opérations de bouclage n’ont cessé de rythmer leur cadence dans notre métropole économique, surtout dans ce fameux quartier Makéa, où nous interpellons chaque jour des dealers et autres consommateurs de drogue,
a rassuré le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua

.
Toutefois, les déclarations de la première autorité régionale du Littoral ne sont pas de nature à rassurer les populations, dans une ville en proie depuis quelques mois à une recrudescence et un regain de l’insécurité, et à la résurgence du phénomène de « microbes ». Le 20 septembre dernier, une quinzaine de ces délinquants, dont l’âge est généralement compris entre 11 et 19 ans, ont ôté la vie au nommé Eyango, un homme de 40 ans, en lui assenant plusieurs coups de poignard. La scène atroce s’était déroulée au quartier Bali, où les assaillants avaient pris pour cibles des populations se mouvant tranquillement dans la rue dite des « Manguiers ». Leur « guérilla urbaine » avait débuté à l’ancienne station Texaco, au quartier Bonapriso, où ils avaient dépouillé les gens de leurs biens, blessant plusieurs de leurs victimes.
Un assassinat qui confirme les inquiétudes du consulat de France
Il n’en avait pas fallu plus pour que le consul de France à Douala commette un communiqué à l’attention des ressortissants de ce pays européen, dans lequel, il mettait en garde ses compatriotes contre les aventures risquées dans les quartiers résidentiels de Bonapriso, Bali et Bonanjo, pourtant jusque-là recommandables aux Européens et autres expatriés originaires de pays occidentaux résidant à Douala.
Jean-Charles Ledot conseillait alors ses concitoyens d
éviter d’exhiber tout article de valeur ou de nature à attirer la convoitise (sac à main, téléphone cellulaire, montre, bijoux, appareil photo, etc.) Les sacs à main sont à proscrire sur les marchés et dans les quartiers sensibles. Il faut éviter d’y mettre des objets précieux (…) et ses documents…de ne jamais tenter de résister aux exigences des agresseurs qui, en général, visent seulement les valeurs et les biens. D’éviter formellement d’emprunter des taxis à partir de la tombée de la nuit, surtout une personne seule,
précisait-il.
Les mesures inefficaces des autorités
En réaction à ce signal d’alarme donné par le diplomate français, le gouverneur de la région du Littoral, lors d’une mise au point dans ses services, le 24 septembre, avait semblé relativiser, voire sous-estimer la cote d’alerte de l’insécurité déplorée par le consul Jean-Charles Ledot.
Douala n’est pas une ville où on ne peut plus vivre. C’est faux ! Et je tiens à dire que ceux qui voudront que cette atmosphère perdure, seront également rattrapés, dans une certaine complicité,
avait indiqué l’autorité,
mettant par ailleurs en garde tous ceux qui s’aventureraient à entretenir ou à amplifier l’idée selon laquelle son unité administrative est invivable.
En outre, Ivaha Diboua avait annoncé l’interpellation de huit présumés assaillants par les forces de sécurité, dans le cadre d’une opération de ratissage lancée contre des dealers et des consommateurs de drogues dans les arrondissements de Douala 1er et 2ème, menaçant par ailleurs de recourir aux gardes à vue administratives reconductibles sur de longues périodes, ainsi que lui confère la loi. Le gouverneur du Littoral avait exprimé sa détermination à faire interpeller tous les autres « bandits », demandant en outre la coopération des familles dans les quartiers ciblés.
Sauf que, moins d’un mois après l’assaut meurtrier perpétré le 20 septembre par les microbes, ceux-ci avaient récidivé, en s’en prenant violemment, cette fois, aux populations qui s’offraient des moments de loisir aux quartiers Cité des Palmiers, Beedi et Malanguè. Au cours de ces autres assauts, ces malfaiteurs avaient presque amputé la main d’un homme qui refusait de leur donner argent et objets de valeur qu’il possédait.
Des scènes d’agression de trop, auxquelles le préfet du Wouri avait essayé d’apporter une réponse en annonçant la création de postes de contrôle mixtes dans certains carrefours et lieux de grande fréquentation de la ville de Douala. Cette thérapie n’a manifestement pas endigué l’insécurité, même si l’on n’a plus enregistré des attaques imputées aux microbes. La preuve, aucun contrôle mixte n’est visible à ce jour dans lesdits carrefours.