C’est une réalité bien triste. Les malades indigents continuent d’être prisonniers de la pauvreté dans les hôpitaux au Cameroun. Ce, nonobstant la prescription faite en 2019 par Manaouda Malachie interdisant la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques.
J’ai l’honneur de proscrire, pour compter de la date de signature de la présente lettre, la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques,
écrivait le ministre de la Santé publique, dans une lettre adressée, le 14 mars 2019, aux responsables des formations sanitaires publiques au Cameroun.
Manaouda Malachie a pu lui-même faire le constat que cette instruction n’est pas suivie dans les faits. Lui qui a dû intervenir pour la libération d’une vingtaine de femmes enceintes et allaitantes en situation financière précaire. Une action qui, selon le ministère de la Santé publique, s’inscrit en droite ligne de la politique de justice sociale et d’humanisation des soins consignée dans l’Agenda de transformation du système de santé camerounais: le temps d’agir. Le Ministre Malachie MANAOUDA, précise-t-on, a clairement instruit que la dette inhérente aux factures de prise en charge de ces patientes soit totalement exonérée.
Faites les formalités de sortie à toutes ces femmes et libérez-les aujourd’hui, s’il vous plaît,
a instruit le Minsanté.
Et séance tenante, la procédure de leur libération a été facilitée et les concernées sont retournées dans leur domicile pour 15 d’entre elles. L’opération se poursuit en raison du suivi médical dont bénéficient les autres. Mais, le Dr Manaouda, informe-t-on, n’a pas manqué de sensibiliser les femmes sur l’importance de l’épargne et d’une meilleure planification financière pour anticiper les besoins liés à la venue de leurs enfants au monde. Car, a-t-il rappelé, la maternité, bien que source de joie, nécessite une préparation adéquate, tant sur le plan matériel que financier.
Mais, une polémique est née de cette action humanitaire dont d’autres sources attribuent l’initiative à l’entreprise citoyenne, RENAPROV S.A exerçant dans le secteur de la finance. Au point où le Minsanté s’est senti obligé d’apporter des clarifications. Des celles-ci, l’on apprend que parallèlement, RENAPROV S.A s’est acquittée de la totalité du montant des factures de seize autres patientes retenues jusque-là pour soins impayées. Cette conjugaison spontanée d’actions de solidarité du secteur public et privé est à saluer, relève le Minsanté. Tout en ajoutant qu’elle traduit l’esprit d’humanisme et de cohésion qui consacrent l’engagement de la Nation à soutenir et assister les couches sociales les plus vulnérables.

Qui est le Dr CHE Kingsley Soh ?
Amélioration de la qualité des soins, l’optimisation des ressources hospitalières et le renforcement des équipes médicales. Voilà les priorités stratégiques assignées au nouveau directeur général de l’Hôpital Gynéco-obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Des priorités bien à la portée du Dr CHE Kingsley Soh. Lui dont,
Sa vision et son expérience seront des atouts majeurs pour la réalisation de ces objectifs,
selon le Dr Manaouda,
Avec un parcours professionnel impressionnant, originaire de Mbatu, dans la Région du Nord-ouest, le Dr CHE Kingsley Soh, âgé de 49 ans, est diplômé de la faculté de médecine et des sciences bio médicales de l’Université de Yaoundé I. Il est également titulaire d’un Master en Santé Publique et Gestion Hospitalière obtenu à l’Université de Bruxelles en Belgique.
Sur le plan professionnel, il a gravi les échelons au fil des années : Chef de la brigade de contrôle des activités et soins de santé à la Délégation Régionale de Bamenda, cumulativement avec ses fonctions de Chef de District entre 2015 et courant 2017. Le 04 septembre 2017, il est nommé Délégué Régional de la Santé Publique pour le Nord-ouest, poste qu’il va occuper pendant 7 ans.
Ce parcours riche a été ponctué de distinctions prestigieuses, dont le titre de Chevalier de l’Ordre du Mérite Camerounais et celui de Meilleur Délégué Régional décerné par les Cameroon Health Care Awards.