C’est un véritable problème de société au Cameroun : l’accès à l’état-civil, surtout pour les enfants en âge scolaire. Selon les chiffres officiels, pour l’année scolaire 2023-2024, ils étaient un million 412 mille 128 enfants scolarisés sans acte de naissance. Parmi eux, l’on comptabilisait 59 mille 163 en classe d’examen, à savoir : le Cours moyen 2 et Class Six. C’est à cette situation, qui peut paraître handicapante pour la scolarisation de la jeunesse camerounaise que la France s’attaquer, particulièrement dans la région de l’Ouest.
C’est à travers le projet de Renforcement de l’Etat Civil dans l’Ouest et Restitution des Droits (RECORD), lancé le 4 mars 2025, et qui vise l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil et leur fiabilité par un renforcement du système d’état civil et par une meilleure connaissance des droits civils par la population. Financé à hauteur de 3.500.000 euros, soit 2 099 062 400 CFA hors taxe, dans le cadre du troisième Contrat Désendettement-Développement (C2D), le RECORD est issu de la convention d’affectation du 09 juin 2023 signée entre la République du Cameroun et l’Agence Française de Développement (AFD) pour une durée de mise en œuvre de trois ans. Ladite convention a fait l’objet d’un avenant au cours de l’exercice 2024 qui a permis la prorogation des délais d’exécution du projet jusqu’au premier semestre de l’exercice 2028.
Ce projet mis en œuvre de manière opérationnelle par le Cabinet Civipol basé à Bafoussam, vise à contribuer à
l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil et leur fiabilité par un renforcement du système d’état civil et par une meilleure connaissance des droits civils par la population.
De manière spécifique, il est question d’améliorer l’offre, la qualité et la sécurisation du service public de l’état civil ; renforcer la demande d’actes d’état civil par la population grâce à des opérations de sensibilisation et de communication adaptées et sensibles au genre. Mais également, renforcer la coordination des acteurs de l’état civil au niveau central et territorial pour une meilleure efficacité de l’action publique.
Pour sa coordination, une unité de gestion du projet est créée au sein du MINDDEVEL à l’effet de réaliser le suivi technique et financier en lien avec l’opérateur Civipol et les acteurs. Il sert également de secrétariat technique au comité de pilotage. Elle travaille en étroite coordination avec les instances du C2D, en particulier le STADE-C2D.