C’est une convention historique pour le Cameroun. Cette charte, qui lie le Cameroun au Bureau International du Travail (BIT), signée, le 14 mai 2024 à Yaoundé, en présence du Directeur Général du BIT, Gilbert F. Houngbo, de Claude Yao Kouame, Représentant du BIT au Cameroun et de plusieurs membres du gouvernement camerounais. La signature de cette convention, explique-t-on marque un pas significatif vers la réalisation de l’objectif de travail décent pour tous au Cameroun, et témoigne de la volonté du gouvernement camerounais de promouvoir une économie inclusive et durable, où chaque individu a la possibilité de contribuer de manière significative au développement du pays.
Pour Grégoire Owona, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, ce document est d’une importance capitale. Le membre du gouvernement met un point d’honneur son engagement envers les populations vulnérables, les indigents et les personnes en situation de handicap. Cette approche inclusive et globale démontre une représentativité plus juste et équitable des travailleurs. Pour le Cameroun, cette convention s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir des conditions de travail dignes et équitables pour tous les travailleurs du pays. En intégrant les populations les plus fragiles, elle témoigne de l’engagement du gouvernement envers le respect des droits fondamentaux des travailleurs, contribuant ainsi à la construction d’une société plus juste et solidaire.
Qui est Gilbert Houngbo, le Directeur Général du BIT
C’est en mars 2022 que Gilbert Houngbo, qui séjourne actuellement au Cameroun, a été élu par le Conseil d’administration du BIT comme onzième Directeur général de l’Organisation, devenant ainsi le premier Africain à occuper ce poste. Il a pris ses fonctions le 1er octobre 2022 et a axé son mandat sur la promotion d’une plus grande justice sociale ; la lutte contre les inégalités ; la discrimination dans le monde du travail et l’amélioration des conditions de travail, tant par l’action nationale que par l’instauration d’une coordination et d’un encadrement plus efficaces au niveau multilatéral.
Pour ce faire, il insiste tout particulièrement sur la protection sociale universelle, le travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et dans l’économie des plateformes ; la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé ; la protection des droits des travailleurs migrants ; la promotion du dialogue social et la liberté syndicale. Mais également, la garantie de transitions justes et la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes.