Ce lundi 20 janvier 2025, est jour d’entrée en vigueur de l’interdiction par le maire de la ville de Yaoundé, de la vente à la sauvette (brouettes, porte-tout, étals portables) dans les trottoirs et autres emprises de la voie publique de la cité capitale. Cette décision concerne précisément,
les trottoirs et autres emprises de la voie publique dans les zones de Mokolo, quartier Messa, Elig-Effa, village des jeunes à Etetak, Carrefour MEEC, Carrefour Nkolbisson, marché central de Yaoundé, marché Etoudi, marché Ekounou, marché Nsam (route principale), Terminus Mimboman, Mimboman Sapeurs, Emombo paroisse, marché Essos,
selon le communiqué de la mairie de la ville de Yaoundé.
Chaussée libérée, sécurité renforcée
Le maire de la ville vise principalement les acteurs qui opèrent dans l’informel et qui ont comme outil de travail les porte-tout, les brouettes, les étals de fortune. Vous allez constater que sur nos routes, la circulation, aussi bien des automobilistes que des piétons, est rendue difficile par l’encombrement que créent ces vendeurs d’un autre genre. C’est-à-dire ceux qui ont choisi de venir exercer leur activité sur la voie publique, alors qu’il existe des endroits dédiés, appropriés et aménagés par le maire de la ville pour les accueillir,
indique Dominique Mbassi, chargé de la communication à la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY).
Dans les rues de Yaoundé, la mesure est saluée par les populations.
C’est bien qu’on libère la chaussée. Quand je marche librement, je suis très content. Les gens ne doivent pas vendre partout sur la route car, c’est d’abord très dangereux. Ils peuvent facilement être percutés par un véhicule
lance Abdoulaye, un enseignant venu se ravitailler en produits alimentaires au marché Mvog-Mbi.
Pour beaucoup, la mesure vient renforcer la sécurité dans les marchés de la ville de Yaoundé habitués aux scènes de vols à l’arrachée, aux agressions au couteau, etc.
Je me sens particulièrement bien, car lorsque je marche je me sens un peu plus en sécurité. Cette mesure doit vraiment perdurer,
affirme Olive, courses en mains, dans un coin du marché Mvog Atangana Mballa.
Des espaces marchands loués à 5 000 Fcfa la mensualité par la CUY
Notons que la Communauté urbaine de Yaoundé a aménagé des espaces dédiés au petit commerce dans tous les arrondissements de la ville, précisément dans les marchés. Ces espaces marchands sont mis à la disposition des vendeurs sous forme de bail.
Vous pouvez faire le tour de ces espaces-là, par exemple le marché Mokolo, le marché central, le marché Ongola, le marché d’Etoudi, etc. Vous verrez que les boutiques ou les zones qui sont aménagées sont vides, mais les gens préfèrent s’agglutiner sur la route. A Mokolo par exemple, il y a une extension qui a été faite au lieu-dit Mokolo Elobi. A cet endroit, il y a non seulement des boutiques pour un certain type de commerçants, mais également des espaces (étals) pouvant accueillir jusqu’à 1 500 petits commerçants. Et le loyer mensuel s’élève à 5000 Fcfa,
explique Dominique Mbassi.
La note du maire, Luc Messi Atangana précise que tout contrevenant à la mesure s’expose aux à des répressions.
Si nous constatons qu’il y a des récalcitrants, le Maire de la ville peut décider de confisquer aussi bien les marchandises que les outils de travail de ces vendeurs. On peut aller même jusqu’à détruire ces étals de fortune. Mais le Maire de la ville n’entend pas arriver jusque-là, parce qu’il espère que les populations comprennent la pertinence de sa décision,
rappelle le chargé de la communication à la CUY.
Les petits commerçants sont donc invités à une observance fidèle et constante de cette mesure qui contribue à l’urbanisation et la modernisation de la capitale camerounaise.