C’est une proposition de partenariat ambitieuse estimée à environ 14 milliards de FCFA (250 millions de dollars) sur une période de quatre ans qu’a présentée Marco ILLY, Président de The Medical Supply Company of Switzerland Ltd (MSCS), au ministre de la Santé publique du Cameroun. Cette initiative vise à soutenir le Cameroun dans l’amélioration de son système de santé, à travers une approche progressive et innovante. MSCS qui revendique déjà 71 hôpitaux livrés à travers le monde, et est actuellement en déploiement au Congo-Brazzaville.
Dans les détails, l’entreprise suisse, MSCS, propose dans un premier temps, la livraison de dix cliniques mobiles, dont la première pourrait être opérationnelle en seulement huit semaines. Puis, la construction d’hôpitaux modulaires de 50 lits, de type conteneur, particulièrement adaptés aux régions confrontées à un déficit énergétique. À terme, un hôpital moderne de 350 lits, livré clé en main, viendrait compléter le dispositif.
Selon le Président de MSCS, ce programme pourrait permettre de traiter jusqu’à 6,5 millions de patients supplémentaires par an, et de générer environ 12 000 emplois directs. MSCS offrirait également un service de maintenance intégré. En matière de financement, plusieurs options ont été évoquées : un prêt concessionnel sur 20 ans, un partenariat public-privé (PPP), ou encore un modèle BOT (Build-Operate-Transfer), où l’État camerounais deviendrait propriétaire des infrastructures à terme.
En réaction à cette offre, le Dr Manaouda Malachie a salué l’initiative et exprimé un intérêt particulier pour les cliniques mobiles, en phase avec les besoins immédiats du pays. Il a toutefois rappelé que la priorité actuelle du ministère de la Santé publique reste la structuration des ressources humaines, dans un contexte où le Cameroun fait face à un déficit de près de 60 000 personnels de santé.
Le Minsanté a également évoqué la possibilité de réhabiliter certaines infrastructures existantes et indiqué que, compte tenu des orientations de la Commission nationale de la dette, le PPP ou le BOT apparaissent comme des options plus réalistes et responsables.
En conclusion, le Dr Manaouda Malachie a instruit les équipes techniques du ministère à engager des discussions approfondies avec la partie suisse, afin d’évaluer les meilleures options. Dans un contexte de décentralisation, une réflexion stratégique s’impose, en vue de soumettre les conclusions à l’attention du président de la République.