Impliquer à court terme le secteur privé, la société civile et les administrations partenaires dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de la vaccination au cours des cinq prochaines années. Tel était l’objectif du forum de Douala. Ce, afin que le Cameroun demeure « Un pays diversifié où chaque individu, où qu’il se trouve, quelle que soit sa condition socio-économique et son genre, bénéficie pleinement des vaccins pour sa santé et son bien-être tout au long du cycle de vie », comme l’a indiqué le ministre de la Santé publique, le Dr Manaouda Malachie.
Pour le président du GECAM, Célestin Tawamba, « malgré les souffrances des entreprises dues à notre conjoncture économique, elles sont prêtes à accompagner la stratégie nationale de vaccination. Il y a des risques pour les entreprises qui vous accompagneront dans ce programme. Mais, il faut que les avantages dus à cet accompagnement ne soient pas perçus comme de privilèges. Et pour cela, il faudra que nous puissions travailler les uns aux côtés des autres comme cela a été le cas dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ». Pendant que le Représentant Résident de l’OMS, réitéra le soutien total de l’OMS à cette stratégie. Avant de préciser que l’OMS se tient aux côtés du Cameroun pour l’accompagner.
En effet, le gouvernement camerounais, conscient de l’impact de la vaccination sur la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, et fort de ses engagements à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), a fait du Programme Elargi de Vaccination (PEV), l’un des programmes prioritaires. L’objectif général du PEV pour la période 2020 – 2030 étant de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité générale, en vue de l’atteinte des ODD auxquels le Cameroun a souscrit. Pour y parvenir, le Cameroun à travers le PEV doit d’abord réduire les inégalités liées à l’accès des couches vulnérables aux vaccins, notamment les enfants zéro dose. Ensuite, augmenter et maintenir une couverture vaccinale optimale pour tous les antigènes pour contenir les épidémies. Enfin, introduire des vaccins additionnels dans le programme et élargir les bénéfices de la vaccination aux personnes adultes.
Les couches vulnérables prioritairement ciblées
C’est pourquoi depuis 1974, informe-t-on au Minsanté, le gouvernement a opté pour la gratuité des vaccins offerts dans le cadre du PEV, ciblant prioritairement les couches vulnérables que sont les nouveaux nés, les nourrissons, et les enfants de moins de 5 ans. L’on précise que les bénéficiaires actuels du PEV sont les enfants de 0 à 23 mois ; les femmes enceintes ; les enfants de 0 à 5 ans pour les campagnes de vaccination contre la polio et la rougeole et la supplémentation en vitamine A ; les adolescentes de 9 ans et les personnes âgées de 18 ans et plus pour la Covid19.
Par ailleurs, 13 maladies sont actuellement ciblées par le PEV au Cameroun. Il s’agit de la tuberculose ; les infections à pneumocoque ; la coqueluche ; le tétanos ; l’hépatite virale B, les infections à Haemophilus Influenzae type b ; la rougeole ; la rubéole et syndrome de rubéole congénitale ; la poliomyélite ; la fièvre jaune ; la diphtérie ; les diarrhées à rotavirus, et enfin, les Infections à human papilloma virus.
Ainsi, chaque année, le gouvernement via le PEV du ministère de la Santé veille à assurer la fourniture des vaccins en quantité suffisante et optimiser leur gestion ; assurer la disponibilité des équipements de chaine du froid et la modernisation de la chaine d’approvisionnement ; renforcer la surveillance des maladies faisant l’objet des mesures d’élimination ou d’éradication et celle des Manifestations Post-vaccinales Indésirables (MAPI).
Mais aussi, renforcer la communication, le plaidoyer et la mobilisation sociale en faveur de la vaccination dans un contexte de demie et de la désinformation ; rapprocher l’offre de services continue et de qualité au plus près des populations cibles par l’intensification des séances en stratégies avancées et mobile. Et enfin, organiser des activités de vaccination supplémentaires (campagnes) de qualité et les rattrapages réguliers des perdues de vue et des manqués ; améliorer la planification, le suivi et l’évaluation du programme à tous les niveaux et renforcer les capacités des gestionnaires et des prestataires de service de vaccination, pour ne citer que cela.