Au terme de votre visite, en ce deuxième jour de la campagne de consultations gratuites, êtes-vous satisfait de la mobilisation ?
Effectivement, nous sommes autour de midi et on constate qu’il y a un grand engouement de la population à adhérer à cette campagne communautaire coorganisée par l’Hôpital général de Douala et la mairie de Douala 5ème. Je pense que c’est une très bonne chose de faire bénéficier aux populations de notre cité de l’expertise de l’Hôpital général de Douala. Vous voyez, nous sommes un hôpital de première catégorie qui offre des soins spécialisés qui ne sont pas toujours accessibles aux citoyens de niveau socioéconomique assez bas et souvent aussi, ils ont peur de venir à l’hôpital parce qu’ils se disent que c’est cher, ce qui n’est pas toujours la vérité. Et, c’est pour cela que le management de l’hôpital soutient ces actions de déploiement des médecins spécialistes dans la communauté à travers des campagnes comme celle-ci, donc qui vont permettre aux populations de bénéficier des consultations spécialisées faites par l’équipe de l’Hôpital général de Douala. C’est la troisième édition, et je constate que l’engouement reste le même, sinon meilleur par rapport aux années précédentes.
Donc le concept c’est, « l’hôpital va vers les populations » et non l’inverse…
Oui, c’est ça, le concept, c’est l’hôpital qui va vers les populations à travers donc ces campagnes communautaires, et ce qu’il faut aussi dire, c’est que même au niveau de l’hôpital, hors des salles de consultation habituelle, nous organisons à peu près une quinzaine de campagnes de santé où on sensibilise les populations qui viennent à l’hôpital, où on fait des dépistages aux populations qui viennent donc bénéficier des différents dépistages. Ça peut être des maladies infectieuses : le Vih, l’hépatite virale ou alors des maladies non transmissibles comme les maladies rénales, l’hypertension, le diabète, ainsi de suite. Donc, c’est une activité connue de l’Hôpital général et même des populations de la ville de Douala. Donc, cela participe à la prévention de la maladie et au diagnostic précoce des infections. Donc, cela permettra de prendre en charge les patients rapidement lorsqu’on découvre une maladie avant que les symptômes ne s’installent, avant que les complications ne soient visibles.
L’un des gros problèmes de notre système sanitaire, c’est le plateau technique. Avez-vous reçu, en l’espèce, un soutien quelconque logistique, quand on sait que nos hôpitaux n’ont pas une grande capacité d’accueil du plus grand nombre ?
Non, nous n’avons pas reçu de soutien particulier en termes de plateau technique. Il faut dire que l’Hôpital général est un hôpital de première catégorie, qui dispose d’un plateau technique qui est conséquent pour répondre aux besoins de santé des populations du Cameroun. Donc, c’est pour cela que nous avons déployé tous ces spécialistes, tous ces appareils qui sont là pour prendre en charge ces patients. Mais ceci dit, nous avons bénéficié du soutien de la mairie d’arrondissement de Douala 5ème, qui nous a donc aidés avec toute la logistique qu’il faut pour que les patients soient confortablement installés, avec des tables ainsi de suite pour que les consultations se fassent dans des bonnes conditions.
Propos recueillis par Théodore Tchopa