Avant que je ne vienne ici, j’avais trop mal, je ne marchais pas par peur de tomber. Je souffre d’arthroses. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux.
Trois semaines que Salomé Ndzie se fait suivre au Living alternatives for the ageing (LAFTA) et déjà des résultats.
Depuis presqu’un mois, la dame de 66 ans a trouvé réconfort et bien-être dans cette institution qui se positionne comme un centre de loisir pour les personnes du 3e âge.
A mon arrivée ici, j’ai été touchée par l’accueil que le personnel m’a réservé. Les personnes âgées ne sont pas toujours faciles à vivre. Malgré que certains pensionnaires dérangent beaucoup, les employés de ce Centre prennent le temps de nous écouter, et de nous expliquer ce que nous ne comprenons pas. Ils nous apprennent à rester calme,
affirme Salomé Ndzie.
Ce réconfort tant recherché par les personnes âgées rentre dans les missions que s’est donnée LAFTA à sa création en 2013. Depuis lors, l’organisation humanitaire ne cesse de rassembler les personnes du 3e âge, afin de leur redonner la joie de vivre. Une tâche que Bihiha, le psychologue de l’institution assure, le sourire aux lèvres.
Dans un coin de la grande salle qui donne une ouverture sur toutes les autres pièces du Centre, ce dernier joue au Bingo avec deux pensionnaires. Intrigues et blagues animent la partie. Sourire aux lèvres, l’air heureux, les deux pensionnaires ne cessent de se taquiner.
Tu ne peux pas me battre ici. Sauf si tu triches,
lance l’un des joueurs.
Le sourire présent sur les visages des joueurs et la bonne humeur qui les anime, c’est la motivation quotidienne du Centre, soucieux du bien-être des personnes du 3e âge.
LAFTA est une maison à cheval entre la maison de retraite et une maison de réjouissance et de plaisir pour personnes du 3e âge. C’est pour cette raison que vous trouverez des jeux de société, le Ludo, le Monopoli, le bingo… à côté, nous ne négligeons pas le volet sanitaire. Nous leur proposons des massages thérapeutiques, des massages classiques,
explique Blaise Mbanga, coordonnateur exécutif de LAFTA.
Malgré le travail déjà abattu jusqu’ici, la maison de réjouissance des personnes du 3e âgées rêve grand.
Depuis quelques semaines, LAFTA envisage donner une dimension médicale, sanitaire à la maison. Nous sommes en pourparlers avec des rhumatologues, des dentistes pour que quand ces personnes viendront ici, aient non seulement de la distraction, mais aussi, que leurs problèmes de santé soient résolus. Nous envisageons également donner des vivres à cette tranche de notre population. Cela se fera d’ici un ou deux mois,
argue le coordonnateur.
En 11 ans d’existence, LAFTA qui accueille 100 à 200 personnes de manière constante offre donc un cadre agréable aux personnes âgées. De quoi passer une retraite paisible.
Pour rappel, l’initiative LAFTA est née du désir d’Elisabeth Mofor de redonner du sourire à sa mère en âge avancé. Un désir devenu réalité puisqu’aujourd’hui, LAFTA offre aux sexagénaires, un cadre de vie pour une vieillesse épanouie.