A côté du planning familial, on parlera désormais de la Communication pour le Changement Social de comportement (SBC). Cette dernière étant un processus qui intègre la recherche ; la science du marché, celle du comportement ; la conception centrée sur l’humain ; la communication sur les changements sociaux et la Santé communautaire.
Alors que le planning familial, quant à lui, est une méthode d’espacement voulue et contrôlée des naissances. L’intervalle conseillé de deux ans entre les maternités étant la période au cours de laquelle la femme va se requinquer, se régénérer et se reconstituer. Grâce à cet espacement, la femme pourrait éviter des cas d’éclampsies ou de pré éclampsies, entre autres. Aussi, les enfants, explique-t-on au ministère de la Santé publique, ont-ils quasiment l’assurance de naître vigoureux et sains. L’on rappelle que le planning familial, n’a pas pour but de limiter les naissances, mais plutôt, de mieux les contrôler. Il est l’un des principaux piliers de réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Et la Direction de la Santé Familiale (DSF), la direction technique en la matière au ministère de la Santé publique, veut se servir de la SBC, pour faire changer certains comportements, attitudes et croyances, relatifs au planning familial. Car, précise-t-on, la mise en œuvre prochaine de la SBC pourra donc à long terme, créer des solutions adaptées à chaque comportement unique en matière de santé, faciliter l’adoption des attitudes saines, en vue de l’obtention des résultats positifs, en matière de santé et de développement.
Les travaux de Kribi, présidés par le Directeur de la Santé Familiale, le Dr EBONGO Zacheus, appuyés par le partenaire Breakthrough sont donc arrivés à la principale conclusion selon laquelle, la SBC devrait être intégrée aux documents normatifs de la Santé de Reproduction (SR). Mais pour adosser la SBC au PF, prévient-on, la communauté doit être entièrement impliquée. Car sans engagement communautaire, les espoirs de changements escomptés, risquent être vains. D’ailleurs, Les Objectifs de Développements Durables (ODD), exigent aux gouvernements, d’associer les communautés à tout processus les concernant.
Comment donc s’y prendre pour non seulement délier les goulots d’étranglement existants, mais davantage y apporter des solutions ? Quand on sait que lesdits goulots, se rapportent à l’humain, à l’information reçue, (connaissances attitudes et normes sociales), aux services offerts et au financement des activités ? La rencontre de Kribi s’est longuement étendue sur ces interrogations, et y a apporté un début de réponses.