C’est le drame de trop sur les routes camerounaises. Huit personnes ont perdu la vie dans un accident de la route survenu sur la falaise de Dschang, dans la région de l’Ouest, le 4 septembre 2024. Le bilan communiqué par l’hôpital annexe régional de Dschang fait état de huit morts et plusieurs blessés. A l’origine de ce film macabre, un bus de la compagnie de voyage Avenir, avec à son bord 62 passagers, partant de Foumbot pour Douala, qui a terminé sa course dans un ravin sur la falaise de Dschang.
L’accident meurtrier du 4 septembre 2024 est le énième sur cet axe routier réputé accidentogène. Il constitue un véritable cauchemar pour ses usagers au quotidien. Le 25 juin 2024, un autre accident sur ce même lieu a fait cinq morts et 25 blessés. Un bus de transport en commun a fini sa course dans un ravin. Selon Radio Equinoxe qui avait annoncé le drame en premier, le bus accidenté qui appartenait à l’agence Mondial, avait embarqué à Bamenda, à destination de Douala. D’après la même source, des défaillances du système de freinage seraient à l’origine de cet accident. Plus tard, le 1er juillet 2024, un autre accident impliquant un gros porteur de la compagnie « Trésor voyage » a fait six morts.
Le gouvernement au front contre les accidents de la circulation
L’état accidentogène des routes camerounaises préoccupe au plus au point le gouvernement camerounais. Dans une récente interview accordée au quotidien Cameroon tribune, le ministre des Transports a dit mettre en place des mesures préventives pour lutter contre ce phénomène.
Nous redoublons de vigilance en misant sur les aspects tels que la sensibilisation, l’éducation des usagers de la route et l’intelligence artificielle basée sur le « Self system approach » pour adresser tous les facteurs de risque d’accident, à l’instar du système intelligent de suivi et de gestion des voyageurs qui fait ses preuves depuis bientôt deux années,
avait confié le ministre des Transports.
Des mesures qui entrent en droite ligne avec l’installation des radars qui ont fait leurs preuves contre l’excès de vitesse. Ces mesures visent à lutter contre l’excès de vitesse, première cause des accidents de la route.
Le ministère des Transports travaille à assurer la couverture du réseau routier national en dispositifs ultramodernes et sophistiqués de lutte contre l’excès de vitesse. L’objectif étant de garantir la limitation de vitesse par tous les usagers sur tous les tronçons du réseau routier national. Ainsi, n’auront plus d’effets, les informations partagées entre usagers sur le positionnement des radars sur les axes,
précise le membre du gouvernement.
Dans la même veine, le gouvernement s’est aussi engagé sur le chemin du système de permis à points. Une résolution née de la réforme du circuit d’obtention et de délivrance du permis de conduire au Cameroun. Le dispositif intégré dans l’architecture technologique mis en place dans le cadre de cette réforme a été implémenté avec succès.
L’heure est à la finalisation du cadre juridique lié à son opérationnalisation. A ce titre, les concertations avec les différentes administrations, parties prenantes se poursuivent pour garantir une implémentation efficace de ce dispositif,
a affirmé le ministre des Transports à nos confrères.
L’ensemble de ces mesures placent la sécurité des Camerounais sur les routes nationales au cœur des préoccupations des autorités.