Un éventail de soins pour répondre à une demande longtemps ignorée. Du dépistage à la chirurgie, en passant par les soins spécialisés, les populations des deux districts ont pu bénéficier gratuitement de consultations médicales générales, des examens d’hématologie, des soins bucco-dentaires. La liste ne s’arrête pas là, ces populations ont aussi bénéficié des interventions chirurgicales (prise en charge des hernies, kystes, et autres pathologies chirurgicales) ; des soins gynécologiques ; la planification familiale et le traitement de la malnutrition infantile
Ce sont des services que beaucoup ici n’ont jamais pu s’offrir, faute de moyens ou d’infrastructures,
souligne le Dr Ngako, promotrice du projet.
L’idée derrière Anamda, c’est de dire que la santé ne doit pas être un privilège mais un droit, pour nous tous,
précise-t-elle.
Une réponse à la détresse sanitaire des populations rurales
Selon la promotrice, la campagne est née d’un constat alarmant : L’accès aux soins est entravé non seulement par la distance, mais aussi par la faiblesse des revenus. Beaucoup souffrent en silence, parfois pendant des années.
Avec Anamda, nous avons voulu briser ce silence,
poursuit-elle.
Des bénéficiaires entre émotion et gratitude
Les témoignages recueillis sur le terrain révèlent l’ampleur de l’impact de l’opération. Pour Fatoumata, habitante de Guider :
Mon enfant était très faible. On m’a dit qu’il souffrait de malnutrition sévère. Ici, il a reçu des soins, et on m’a expliqué comment mieux le nourrir. Je suis soulagée,
raconte-t-elle.
Quant à Abdoulaye, cultivateur à Ngong :
Je vivais avec une douleur constante due à une hernie. J’ai été opéré gratuitement, ce que je n’aurais jamais pu faire par moi-même. Que Dieu bénisse les médecins,
se réjouit-il.
Le succès de cette campagne repose sur l’engagement de plusieurs médecins, infirmiers, techniciens de laboratoire et autres personnels de santé venus prêter main forte. Plusieurs cas critiques ont été identifiés et orientés vers des hôpitaux partenaires.
Le Dr Ngako, épouse Haman Bouba, espère faire de cette initiative, un modèle reproductible dans d’autres districts.
Ce que nous avons fait ici peut être reproduit ailleurs, avec le soutien des autorités sanitaires, des ONG et de la société civile. Anamda n’est que le début,
espère-t-elle.
La plus grande réussite, c’est d’avoir redonné de l’espoir. Les regards des patients à leur sortie en disent plus que mille mots.