Ensemble, nous pouvons vaincre le cancer de l’enfant
Mori’sChild a fait de cette note d’espoir son cri de guerre. Depuis sa création en 2021, l’association humanitaire Mori’sChild donne de l’espoir aux enfants atteints de cancers. Lors de la commémoration de la journée internationale du cancer de l’enfant, le 15 février 2024, Mori’sChild s’est encore illustrée, en célébrant les natifs du mois de février. C’était au Service Hémato oncologie du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya. Un concept initié par la fondatrice, Ruth-Grace Ngo Nyobe, pour redonner du sourire à ces enfants qui ne demandent rien d’autre que la guérison.
À l’occasion de l’anniversaire d’un bénévole de l’Association ou d’un sympathisant, ce dernier peut amener sa communauté à contribuer au traitement des enfants. Il peut demander à ses proches de lui donner de l’argent plutôt que des cadeaux, afin qu’il puisse aider les enfants, en payant une chimiothérapie par exemple
explique Ruth-Grace Ngo Nyobe. Cet élan trouve sa motivation dans un appel spirituel.
Mori’sChild, c’est la mission du Seigneur. Mori’sChild n’est qu’un petit instrument entre ses mains. Nous voulons enclencher l’éveil des consciences sur le cancer pédiatrique très peu mis en avant dans notre pays, et participer à en faire un combat global pour sauver le maximum de vies
poursuit-elle.
Une mission honorable
Ces actions sont inscrites dans la continuité des missions que l’Association s’est fixées. Depuis trois ans, Mori’sChild mène le combat de la sensibilisation des populations à travers des programmes d’information et d’éducation à la santé. Le but étant de favoriser les diagnostics précoces. En trois années d’existence, l’Association a également fait de l’accompagnement des enfants atteints de cancer et leurs familles, une priorité. Mori’sChild s’est aussi donnée pour mission de militer pour l’amélioration, la prise en charge médicale et psychologique des enfants atteints de cancer, et contribuer au renforcement du suivi post-cancer, afin de minimiser les séquelles et éviter les récidives. Des initiatives louables certes, mais très souvent plombées par les croyances et les préjugés.
Il y a des préjugés sur le cancer de l’enfant dans la société camerounaise. Certains accusent la sorcellerie, d’autres parlent de mauvais sorts qui ont été jetés sur les enfants malades. Il faut une implication de la communauté qui est très déterminante dans la compréhension, et une prise en charge efficace car, la maladie n’est pas seulement biologique. Elle implique aussi certains aspects tels que le spirituel, le social et le culturel dans notre contexte ,
explique la présidente de cette Association.
Des soutiens bénéfiques
Pour mener à terme ces objectifs, l’équipe dévouée à la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des enfants atteints de cancers travaille en étroite collaboration avec les trois centres de référence pour la prise en charge des enfants atteints de cancer au Cameroun. Il s’agit du Service Hémato oncologie du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, du Mbingo Baptist Hospital de Bamenda et de l’Hôpital protestant de Ngaoubela à Tibati.
Malgré la route qui semble encore longue et le combat contre le cancer pénible, l’association Mori’sChild affiche un bilan positif. 146 enfants ont bénéficié de ses services de manière collective, ce depuis sa création, il y a trois ans.
Les coûts de traitement étant élevés et Mori’sChild ne recevant pas de subvention, 40 familles seulement ont pu bénéficier d’un soutien financier individuel et d’une prise en charge complète. Sur les 40 patients, 23 sont décédés à cause du diagnostic tardif lié au manque d’information. 10 ont abandonné le traitement suite au découragement des parents qui trouvent le traitement lent et très coûteux. Deux sont en rémission complète et cinq en cours de traitement individuel. A côté, nous continuons la prise en charge collective de tous les enfants malades
explique Ruth-Grace Ngo Nyobe. Un bilan que l’Association souhaite améliorer. Ceci, grâce à une mobilisation massive de tous les maillons de la société.
Mori’sChild souhaite qu’au moins un membre de chaque famille camerounaise rende visite à nos bébés, afin de toucher du doigt leur souffrance,
précise Ruth-Grace Ngo Nyobe.