Le gouvernement camerounais continue sa quête pour la protection des couches démunies. Pour ce faire, il s’est doté d’un certain nombre d’outils. Parmi ceux-ci, il y a le Registre social unifié du Cameroun (Resuc), un système de filets de protection sociale adaptatif à même de garantir aux couches vulnérables, une capacité de résilience sociale. L’idée derrière cette initiative est la création d’une base de données des personnes socialement vulnérables. Des informations importantes pour la planification et la programmation des actions de solidarité.
Si une association veut faire des dons à une catégorie sociale défavorisée par exemple, elle saisit le ministère des Affaires sociales en donnant la cible à atteindre avec ces dons. Le ministère à son tour va dans sa base de données, cherche et identifie ladite cible en fonction de la situation géographique du donateur et d’autres paramètres (…),
informe un responsable d’un centre social de la place.
Un objectif de 2500 familles inscrites, d’ici juin 2025
Présent dans tous les centres sociaux à travers le pays, le Resuc permettra à terme d’apporter des réponses coordonnées, adéquates et efficaces aux besoins des personnes socialement vulnérables. Les familles éligibles à ce programme sont celles ne disposant d’aucune source de revenus, encore moins de logement décent. Pour s’assurer du respect de ces exigences, bon nombre de dispositions sont prises, notamment l’enregistrement et la descente sur le terrain.
En effet, grâce à une campagne de sensibilisation à grande échelle et de proximité, des familles se dirigent vers les centres sociaux dans leurs arrondissements respectifs pour se faire enregistrer. Elles répondent alors à une série de questions qui visent à déterminer les catégories sociales auxquelles ces familles appartiennent.
Pour plus de certitude, des agents des centres sociaux font des descentes dans les habitations des personnes enregistrées. Objectif : s’assurer de l’adéquation entre les déclarations des familles et la réalité sur le terrain. D’ici juin 2025, le Cameroun ambitionne d’inscrire 2500 familles défavorisées dans ce registre.
La reconnaissance des organisations internationales
Le projet lancé après la pandémie de coronavirus met donc en place une plateforme d’informations fiables sur les catégories sociales les plus exposées, comme ce fut le cas avec le covid-19. Une initiative saluée par des institutions internationales telles que l’Unicef et le BIT. Ces organisations ont accompagné l’Etat camerounais dans la mise en œuvre de sa phase pilote. La Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial (PAM) se sont engagés à participer à l’effort pendant la phase d’extension de ce vaste chantier du bien-être social.